Le ministère va recourir à un nouveau fournisseur. Suspendu depuis quelques mois, en raison du décès de trois nourrissons après leur vaccination par le Pentavalent en été dernier, le vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l'hemophilus influenzae et l'hépatite virale B, reprendra à partir du 20 de ce mois. C'est ce qu'a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué rendu public avant-hier. La reprise de la vaccination intervient,précise le communiqué en question, «suite aux recommandations du Comité national d'experts de la vaccination, réuni en date du 13 du mois courant». Le comité s'est basé dans ses recommandations sur «la consultation infructueuse de l'Institut Pasteur et l'évaluation de la situation qui en découle». Pour ce faire, le ministère va recourir à un autre fournisseur. La décision de s'adresser à un autre laboratoire émane, précise le ministère dans le même communiqué, de «la réunion du Comité national des experts de la vaccination, en date du 15 octobre dernier». La suspension de Pentavalent est temporaire, indique en outre le communiqué. «Elle sera dépendante des conclusions de l'enquête judiciaire qui est actuellement en cours, au niveau des autorités compétentes.» Les parents qui n'ont pas pu faire vacciner leurs enfants contre ces maladies peuvent se rattraper, mentionne le même communiqué. «En effet, des séances de rattrapage seront dispensées au niveau des hôpitaux et des polycliniques, avant la fin de décembre, délai qui, à titre de rappel, n'affecte ni la réponse immunitaire ni la protection des enfants éligibles à cette vaccination». Le ministère conclut son communiqué, en di sant que «la vaccination demeure une priorité de santé publique et que le programme élargi de vaccination, du fait de l'adhésion de la population et des professionnels de santé, a permis d'éliminer et/ou d'éradiquer la plupart des maladies transmissibles prévalentes mortelles de l'enfant.». Pour rappel, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, avait indiqué lors d'une conférence de presse qu'il a animée le 27 septembre dernier, que le décès des trois nourrissons, (deux à Rouiba et un à Blida), n'est pas dû au vaccin Pentavalent. «L'enquête qu'ont menée mes services n'a pas trouvé le lien de causalité.». Avant d'ajouter: «Si le vaccin était à l'origine de ces décès, tous les nourrissons qui avaient reçu le même vaccin ce jour-là auraient connu le même sort, or ce n'était pas le cas, cela d'une part. Le vaccin Pentavalent est administré de par le monde d'autre part». Abdelmalek Boudiaf qui avait appelé les médias à ne pas amplifier l'affaire, avait indiqué par la même occasion que son département avait saisi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à ce sujet, celle-ci devait s'expliquer, «car c'est elle qui recommande ce vaccin».