Il a perdu son travail, ses droits et sa raison puisqu'il s'est retrouvé dans un hôpital psychiatrique. Que lui veulent-ils, pourquoi le harcèlent-ils sans répit? C'est en ces termes que l'épouse d'Ahmed Hamid, un ancien chauffeur de l'entreprise japonaise JGC est venue se plaindre à la rédaction. Cette dame qui ne sait plus à quel saint se vouer a affirmé que son époux a été victime «d'une injustice criarde de la part des responsables de cette entreprise». Après 32 années de bons et loyaux services, raconte la dame, «il a été poussé à la porte comme un malfrat», Son tort? Il a été le chauffeur d'un directeur qui n'était plus en odeur de sainteté avec l'équipe dirigeante de l'entreprise. Comme cela n'a pas suffi, on l'a délesté de tous ses droits, y compris le véhicule que lui avait cédé l'ancien directeur de l'entreprise au dinar symbolique. En effet, avant de quitter son poste en Algérie, l'ancien directeur, M. Tamiki a légué un véhicule au dinar symbolique à son fidèle chauffeur et la totalité de son immobilier à N.A.S. sa secrétaire. Complètement détruit par cette situation, Ahmed Hamid a perdu son travail, ses droits et sa raison puisqu'il s'est retrouvé dans un hôpital psychiatrique. Il est temps que tout le monde ouvre les yeux et voit qui est l'agresseur et qui est l'agressé, dans cette affaire. C'est par légitime défense qu'il demande réparation: à ses droits, témoigne encore sa femme. Pourquoi cette attitude des responsables de l'entreprise? Ou alors le soupçonnent-ils de détenir un quelconque secret et que par son éviction ils estiment qu'il a commis une faute grave? Ou alors JGC a-t-elle été fourvoyée au sujet de ce travailleur? Il faut dire que cette entreprise est connue pour ses activités dans le domaine pétrolier en Algérie. C'est l'un des partenaires privilégiés de la Compagnie nationale Sonatrach. Au début du mois en cours, le groupe Sonatrach et la société JGC Corporation et JGC Algeria SPA ont signé à Alger un contrat de réalisation d'installations de séparation et de compression à Hassi R'mel pour un montant équivalant à 140 milliards de dinars sur une durée de 38 mois. «La réalisation de cet ouvrage de grande envergure a été attribué au consortium JGC Corporation Japan-JGC Algeria pour un montant qui dépasse l'équivalent de 140 milliards de dinars dont 595 millions de dollars, 275 millions d'euros et plus de 35 milliards de dinars», avait indiqué le P-DG de Sonatrach, Amine Mazouzi. Ainsi, JGC Corporation s'engage à réaliser pour le compte de Sonatrach des installations de compression de gaz pour maintenir le plateau de production de la région de Hassi R'mel. A l'issue du délai de 38 mois fixé pour la réalisation de ce projet, les nouvelles installations devront permettre de maintenir un plateau de production de gaz de 190 millions m3/j (plus de 60 milliards de m3 de gaz par année), a-t-il précisé lors de la cérémonie de signature.