Comme à l'accoutumée, à cette époque de l'année, le ciment prend son envol sur le marché parallèle. Une pratique adoptée par des revendeurs en ces moments de pénurie. De 240 DA le sac de 50 kg au cours de l'année précédente, le ciment est aujourd'hui proposé à 300 DA chez certains revendeurs à l'activité florissante à la Nouvelle-ville de Ali Menadjli ; au quartier des frères Abbas, il est proposé à 320 DA. Une hausse pouvant durer dans le temps et dans l'espace, surtout que la présente offre est loin d'être comblée. Les raisons de cette envolée est liée avant tout au processus traditionnel de la «vente libre», un procédé entrepris directement par les cimenteries à l'égard des clients (entrepreneurs et organismes publics engagés dans la construction). Le concept de «vente libre» laisse toute latitude aux revendeurs qui procèderont à la constitution de stocks destinés justement à la période de pénurie et proposés au prix qu'ils souhaitent. Les cimenteries de Aïn Touka ou encore de H'djar Soud, semblent ne pas avoir d'influence pour arrêter la hausse des prix du ciment. Pour éviter des factures exagérées, certains acheteurs préfèrent donc s'adresser aux revendeurs sur leurs sites, pour pouvoir s'offrir la marchandise en deuxième main, à peine un peu plus cher. Cette méthode évitera aux consommateurs le coût des transports et les délais d'enlèvement assez longs généralement.