Le projet a été lancé en 2011, dans le cadre du 50e anniversaire de la révolution, le premier tour de manivelle de Ben M'hidi, a été opéré en mars 2015, après plusieurs années de tracasseries administratives et bureaucratiques. C'est sans doute la production la plus importante du cinéma algérien et la plus attendue en 2017. Moins de 100 milliards de centimes de budget, soutenus par pas moins de cinq sponsors publics et privés: Mobilis, Sonelgaz, Sonatrach, et Condor. Une équipe technique internationale, un casting algérien et français bien ficelé et surtout une grande industrie dans le décor et les costumes. Tourné en grande partie en Tunisie, mais aussi en Algérie, entre Alger, Constantine et Oran, le film Larbi Ben M'hidi sera distribué à l'international en Algérie, en France et en Italie à partir d'août 2017. Le projet a été lancé en 2011, dans le cadre du 50e anniversaire de la révolution, le premier tour de manivelle de Ben M'hidi, a été opéré en mars 2015, après plusieurs années de tracasseries administratives et bureaucratiques. Pour pourvoir tourner son film, le réalisateur et producteur Bachir Derrais affirme avoir organisé 107 réunions avec ses partenaires, 63 réunions pour débloquer l'autorisation de tournage et 44 réunions pour débloquer les moyens financiers. Le tour de manivelle a été finalement lancé symboliquement à la Villa Susini, un ancien centre de détention et de torture de l'armée coloniale, situé sur les hauteurs d'Alger, récemment classé au patrimoine culturel national, en présence de l'ex-ministre de la Culture Nadia Labidi, du ministre des Moudjahidine Tayeb Zitouni, du ministre de la Communication Hamid Grine et d'autres membres du gouvernement et de certaines personnalités historiques. Coproduit par les ministères des Moudjahidine et de la Culture, le film se base sur un scénario écrit par Mourad Bourboune et adapté au cinéma par le cinéaste Abdelkrim Bahloul. Le rôle de Larbi Ben M'hidi est campé par l'acteur Khaled Benaïssa, qui a été finalement choisi après son rôle convaincant dans le film El Wahrani (L'Oranais) de Lyes Salem. Dans le film on retrouvera Samir el Hakim dans le rôle de Boudiaf, Fethi Nouri dans le rôle de Didouche Mourad, Tarek Hafid dans le rôle de Rabah Bitat, Mourad Oudjit dans le rôle de Mustapha Benboulaïd, Idir Benaïbouche dans le rôle de Krim Belkacem. Le producteur et réalisateur Bachir Derrais a tourné une grande partie du film dans les studios de Tarek Ben Ammar, Benarous. Le tournage du film s'est ensuite arrêté en décembre 2015 et n'a repris que dix mois plus tard en raison du manque de financement pour compléter le film. Avant de conclure par des tournages des dernières scènes à la Casbah d'Alger, le décor naturel de la bataille d'Alger. Le tournage est présentement clos, mais il reste encore les scènes des explosions de bombes du Milk Bar et à la Casbah qui n'ont pas été encore tournées pour des raisons logistiques et sécuritaires. Le réalisateur réfléchit à compléter le film avec de l'infographie, c'est la solution extrême. Bachir Derrais a indiqué que concernant Ben M'hidi, l'histoire de l'homme est très riche, bien que peu d'écrits lui aient été consacrés, hormis peut-être ceux laissés par Saâd Dahleb, Benkhedda, ou encore Hachemi Troudi. Le film, repose dans son scénario initial sur un texte de Mourad Bourboune, puis repris par cinq autres scénaristes successifs; il a été nettement enrichi par la famille du héros, dont les récits étaient foisonnants de détails et d'anecdotes et de faits qui ont permis de retracer non seulement son parcours, mais aussi ses rapports à la politique, aux conditions sociales de la femme, jusqu'à ses amours. «On raconte l'être humain dans toutes ses dimensions», a-t-il précisé. Arrêté en février 1957 et torturé par l'Armée française durant la bataille d'Alger, Larbi Ben M'hidi fut retrouvé mort dans sa cellule quelques jours après son arrestation: une exécution maquillée en suicide par pendaison. Ce film va dévoiler certaines vérités qui n'ont pas encore été révélées sur l'histoire de la bataille d'Alger.