C'est un outil indispensable pour le mouvement sportif national. L'Algérie disposera bientôt d'un laboratoire de contrôle antidopage. Ce projet a fait l'objet d'un contrat qui a été signé, mercredi après-midi, à l'hôtel El Aurassi, par le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Abdelaziz Ziari, et le Président-directeur général de l'entreprise Saidal, M.Ali Aoun. La cérémonie de signature s'est déroulée en marge des travaux de la 20e session de l'assemblée générale du Conseil supérieur du sport en Afrique. Le projet, dont le coût global (construction, équipements, formation du personnel) a été estimé à 300 millions de dinars, sera érigé sur une superficie de 2 000 m², sur un terrain appartenant au MJS. Il semblerait, selon certaines sources, que le terrain en question pourrait se situer sur le domaine du Complexe olympique, sur une aire mitoyenne au Centre national de médecine sportive. Le centre devrait être constitué de trois blocs, l'un de 500 m², concernant la partie réservée à l'administration, un autre de 500 m² qui sera occupé par les laboratoires et un troisième de 400 m² concernant la zone de développement des techniques biologiques. Il devrait être équipé des instruments de dernière génération en matière de détection des produits prohibés avec des chambres froides à -20° et des zones de manipulation isolées des autres espaces par un traitement d'air spécifique pour éviter tout risque de contamination. Le personnel qui y travaillera bénéficiera d'une formation supplémentaire dans quelques-uns des plus grands laboratoires du monde. Il s'agit là d'un outil de premier choix pour l'Algérie dont les fédérations sportives se plaignaient à juste titre du fait qu'elles devaient envoyer leurs échantillons de prélèvement à un laboratoire situé en Tunisie, moyennant une ristourne en devises avec tous les risques qu'un tel voyage peut produire. Le président du Comité olympique algérien, M.Mustapha Berraf, qui a assisté à la signature du contrat, se réjouissait du fait que les pouvoirs publics aient enfin songé à investir dans un tel projet. «Jusqu'à présent, en dehors du football, les autres fédérations sportives s'en tenaient au COA pour entreprendre les démarches pour faire analyser leurs échantillons en Tunisie. Dès que ce laboratoire sera prêt, elles disposeront, je l'espère, d'un budget spécial pour procéder au contrôle antidopage.» Il reste cependant à savoir comment les prestations du futur centre seront facturées. Le MJS est propriétaire du terrain, mais Saidal construira l'édifice, l'équipera et formera son personnel. Cette question, aucun des orateurs de mercredi dernier n'y a répondu. Cependant, on a appris que le centre ne se focalisera pas uniquement sur les contrôles de dopage. Il s'agit, en effet, d'une question de rentabilité et pour cela, il aura d'autres missions à accomplir, notamment dans le domaine de la toxicologie. Le contrat a donc été signé. Le mieux serait maintenant de ne pas dormir sur ses lauriers. Il faut le maintenir en activation et dégager, rapidement, l'assiette de terrain où sera érigé le futur laboratoire. Le sport algérien est dans l'attente de ses responsables qui se doivent de le doter d'un instrument qui est entré dans les moeurs, aujourd'hui.