La ville d'Oran agressée de partout pense aujourd'hui à refaire son look. Les idées de projets ne manquent pas, mais sont-elles à la hauteur des attentes des citoyens? Les élus ont entamé ces derniers jours une réflexion autour du réaménagement du centre-ville. Cette idée passe par la délocalisation de certains kiosques qui sont, d'après les initiateurs de la réflexion, non conformes au cadre général. Dans quelques jours, un appel sera lancé aux bureaux d'études spécialisés dans l'aménagement urbain et du paysage. Le sites qui seront ciblés par cette opération sont la place Hoche où la réalisation d'une vingtaine de kiosques est en cours en plus de la voûte jouxtant la cathédrale devenue par la force du temps et le laisser-aller, un abri pour tous les désoeuvrés de la ville. Ce projet de délocalisation ne date pas d'aujourd'hui. Bien au contraire, il est très ancien. Il daterait, selon certaines sources, de l'époque coloniale quand le maire d'Oran de l'époque avait proposé d'aménager cette «amenée» pour l'inclure dans l'esplanade de l'ex-cathédrale aujourd'hui transformée en bibliothèque régionale. Concernant les travaux actuellement en cours à la place Hoche, il est prévu la réalisation d'une vingtaine de kiosques qui accueilleront, une fois terminés, les fleuristes qui encombrent une des entrées du marché Michelet. Le type de locaux actuellement en phase de réalisation a été choisi pour s'intégrer dans le cadre global du centre-ville débarrassé des kiosques qui encombraient les rues Larbi Ben M'hidi et aujourd'hui transférés vers le sous-sol de ce marché. Reste le problème crucial du marché de la rue des Aurès (ex-Bastille) et qui continue de constituer une gêne aussi bien pour les passants que pour les habitants de cette artère. Une opération de recensement avait ciblé les commerçants légalement installés, qui seront déplacés à titre provisoire vers une cave désaffectée de l'Oncv sise à la rue Mirauchaux, en attendant le réaménagement de la rue des Aurès. Ce réaménagement permettra aussi bien de chasser les intrus qui ont squatté le marché que de gérer de cet espace qui échappe aujourd'hui à tout contrôle.