24 % de la totalité de nos plages sont dépourvus de voies d'accès. Sans le concours du département des travaux publics, en termes de mise en place d'infrastructures de base, la promotion du tourisme balnéaire en Algérie serait réduite à sa plus simple expression, ou bien vraisemblablement à l'image de ce concept vidé de sa substance. En effet, «le secteur des travaux publics est le maillon fort dans le désenclavement de nos plages». C'est en somme, à cette conclusion que sont arrivés les participants à la journée d'étude sous le thème: «Infrastructures maritimes, facteurs de développement et de mise en valeur du tourisme balnéaire», tenue hier à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj en présence de MM.Mohamed Seghir Kara et Amar Ghoul, respectivement ministres du Tourisme et des Travaux publics. D'emblée, M.Kara fera savoir que 24 % du nombre total de nos plages sont dépourvus de voies d'accès. L'Algérie dispose, selon M.Kara, de 490 plages réparties sur un linéaire côtier long de 1 280 km. Aussi, notre pays possède une exceptionnelle façade maritime jalonnée, estime-t-on, d'estuaires profonds avec une alternance morphologique dessinée par des caps et des golfes qui lui confèrent un paysage paradisiaque. Preuve en est, le ministre du Tourisme parle de quelque 134 millions d'estivants ayant fréquenté nos plages au courant de l'été 2004. Ces fréquentations ont connu un accroissement record durant l'année écoulée, soit 11,40 % d'augmentation par rapport à 2003 et même plus de 26 % comparativement à 2002, toujours selon Kara qui précisera, en outre, que «la saison estivale écoulée a permis la création de plus de 18.000 emplois saisonniers dont 50 % dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration». Toutefois, Mohamed Seghir Kara mettra l'accent dans sa communication sur le fait que sur la totalité de nos plages dénombrées en 2004 (490), presque la moitié parmi elles (205) ont «néanmoins été interdites à la baignade pour différentes raisons objectives liées essentiellement aux difficultés d'accès». Ces plages dépourvues d'accès nécessitent, a priori, un travail de réhabilitation visant leur mise en valeur, économiquement s'entend, eu égard notamment à l'afflux considérable des estivants attendu pour les prochaines années. Laquelle réhabilitation à mettre en pratique dans le cadre d'une démarche de concertation entre la tutelle du tourisme et celle des travaux publics. Le premier responsable de celle-ci, M.Amar Ghoul, laissera entendre au cours de son intervention que notre pays est appelé à développer des infrastructures spécifiques au profit du tourisme balnéaire qui peuvent porter sur les ports de plaisance et la préservation des plages contre l'érosion et autres aléas climatiques et de dégradation du fait de l'homme. Le ministre des Travaux publics s'est engagé également à résoudre la problématique d'inaccessibilité aux plages. Il a aussi évoqué la construction de sept nouveaux ports de pêche et de plaisance dans le cadre, dira-t-il «d'un programme s'inscrivant dans une vision de complémentarité notamment avec la tutelle du tourisme et s'étalant jusqu'à l'année 2025».