Après les élections législatives du 4 mai sans grande conséquence sur la sphère politique algérienne et suite à la candidature du FLN soutenue par le RND, TAJ, le MPA et des députés indépendants ainsi que par des petits partis politiques, Saïd Bouhadja est élu président de l'APN. Un nouveau gouvernement voit le jour après le départ de Abdelmalek Sellal, l'arrivée de Abdelmadjid Tebboune, de nouveaux ministres et du Ramadhan qui annonce officiellement que le pays sera en mode ralenti durant un mois et en mode vacances après l'Aïd. Forcément, la tension baisse sans analyse politique ni décryptage, c'est invraisemblablement un exercice que les Algériens n'aiment plus et que même les observateurs avertis n'osent plus établir s'ils ne sont pas sollicités par la presse. Heureusement que pour rompre ce silence, la secrétaire générale du Parti des travailleurs est là. Elle s'est calmée Louisa Hanoune après presque deux mois de critiques du gouvernement, elle qui n'aime ni Sellal et encore moins Bouchouareb. Durant son point de presse hebdomadaire, Louisa Hanoune loue les qualités du nouveau Premier ministre Abdelmadjid Tebboune. «Un homme d'Etat» affirmera-t-elle. Les autres formations politiques ne se prononcent pas, même celles qui ont soutenu le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Ni le RND ni le MPA ni le TAJ. Un peu bizarre pas plus. Makri semble de plus en plus euphorique. Il a gagné sa bataille contre Menasra, Bouguerra Soltani et le Madjliss Echoura. Ce n'est pas rien en politique. Maintenant, il peut gérer le parti qu'il dirige à sa guise sans contestation si aucun mouvement des redresseurs ne se manifeste à l'horizon. Mustapha Berraf a succédé à lui-même et le revenant Sid Ali Lebib s'est retiré de la course avant même qu'elle ne commence, en ancien vieux routier, il a deviné que les tractations qui ont été entamées avant, ne le donnaient pas vainqueur. Lebib poursuivra sa retraite. Les ex-ministres aussi devront réapprendre à vivre sans protocole, à mener une vie normale et aller même faire le marché au grand désespoir de leurs épouses respectives. Question marché, la mercuriale ne s'est pas emballée le premier jour du mois de Ramadhan. Les prix sont restés abordables au grand bonheur des ménages. Le poisson visiblement ne fait pas recette. Il ne s'achète pas. Seule la crevette que les nantis s'offrent en bourek fait la star. A la télévision algérienne, la multiplication des chaînes ne signifie nullement pas l'embarras du choix. Au premier jour de ce rendez-vous annuel, la tendance était plutôt à la déception. Le téléspectateur a d'abord remarqué que finalement le programme ne débutait en réalité qu'après l'annonce du f'tour. Un petit concert de chaâbi, juste le temps de déguster quelques moments puis la valse de la pub envahit les écrans. Les premiers feuilletons diffusés laissent perplexe. Un générique à ne plus en finir et des histoires tissées sur des faits de société. La caméra cachée a fait sa première victime en la personne de chaba Dalila la chanteuse de raï. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et le fait savoir avec les mots de tous les jours et des gros mots. Pour la première soirée du Ramadhan donc, heureusement qu'il y avait un derby algérois qui était programmé. Le CRB et le MCA s'affrontaient au stade du 5-Juillet sur une superbe pelouse. Les Mouloudéens qui ont actuellement le vent en poupe l'ont remporté sur une petite marge. Un petit but obtenu sur penalty. La chaleur maintient son cap sur les villes algériennes et les Algériens sont officiellement assommés. Ils se réveillent à 20 heures pour manger.