L'Assemblée populaire nationale fêtera, dans quelques semaines, ses vingt ans de pluralisme politique. Pour sa toute première législature ouverte au multipartisme, l'hémicycle du Palais Zighoud-Youcef a accueilli des personnalités marquantes de l'opposition, mais aussi des formations arrimées au pouvoir. En juin 1997, la bataille des législatives à Alger avait mis en lice des ténors de la politique, à l'image de Saïd Sadi, à l'époque président du RCD, Ahmed Ouyahia, alors chef du gouvernement candidat au nom du RND, Louisa Hanoune pour le compte du Parti des travailleurs... Djamel Zenati, premier secrétaire du FFS de 1996 à 1998, s'est présenté pour sa part à Béjaïa, laissant Ahmed Djeddaï, l'un de ses successeurs, guider la liste d'Alger... Quatre législatures plus tard, la députation ne semble plus capter l'intérêt des chefs des partis politiques, du moins ceux qui pèsent sur l'échiquier. Nombreux d'entre eux, comme Ahmed Ouyahia, Amara Benyounès (MPA), Amar Ghoul (TAJ), Abderazzek Mokri (MSP), Abdelmadjid Menasra, Abdallah Djabballah (FJD)... ne se mettront pas en lice pour les législatives. Pour l'heure, seul Mohcin Bellabès, l'un des plus jeunes leaders des partis politiques, devra défendre la participation du RCD à Alger. La candidature de Louisa Hanoune, qui a déjà fait quatre mandats, sera tranchée la semaine prochaine par le bureau politique du PT. Celle du premier secrétaire du FFS, Abdelmalek Bouchafa, est imprécise.