L'affaire de la Bcia qui pourrait être jugée avant la fin de l'année judiciaire en cours, pourrait connaître des rebondissements dans les tout prochains jours. L'annonce par le Procureur général près la cour d'Oran de la clôture de l'instruction a mis aux abois certains cercles que le scandale pourrait toucher. Ainsi, des informations à Oran annoncent la probable fuite de certains accusés cités dans l'affaire et placés sou contrôle judiciaire ou laissés en liberté provisoire pour éviter le procès. C'est le cas d'un industriel connu, dont le nom est intimement lié au sandale de la Bcia. On lui prête plusieurs opérations douteuses qui ont causé un énorme préjudice à la BEA grâce au recours au système des traites avalisées. Ce dernier propose à la vente sa villa sise au quartier Delmonte à Oran. Des voisins que nous avons contactés nous ont assuré que le prix qu'il demande pour cette vente est estimé à près de 8 milliards de centimes. Ce dernier qui a mis en veilleuse ses activités industrielles, s'apprêterait, selon certaines sources, à quitter le territoire national pour éviter de comparaître le jour du procès. On lui prête de vouloir utiliser la filière de passeurs qui avait loué ses services à l'ex-gérant de la Bcia lequel avait réussi à quitter l'Algérie en passant par les frontières ouest avant de gagner l'enclave espagnole de Ceuta et Melilla et de là, l'Europe. En somme le même réseau utilisé par certains clandestins de l'Afrique sub-saharienne. Justement, des informations qui restent à vérifier ont annoncé que l'ex-gérant actuellement en fuite à l'étranger se serait rendu à la Gendarmerie française. On évoque même l'existence d'une demande d'extradition déposée par la justice algérienne et qui pourrait aboutir. Son arrivée en Algérie pourrait coïncider, selon ces sources, avec l'ouverture du procès qui se tiendrait avant le 15 juillet. Lors d'une conférence de presse animée il y a quelques jours, le Procureur Général près la cour d'Oran n'avait pas évoqué cette hypothèse mais affirmera que tout sera fait pour terminer au plus vite l'étude du dossier par la chambre d'accusation. Une déclaration qui a été perçue comme un signal fort par ceux qui affirment que Kharroubi s'est réellement constitué prisonnier et qu'il pourrait être présent à la barre, le jour du procès.