Une mesure qui, faut-il le dire, ne cesse d'être revendiquée à grand bruit par les syndicats des enseignants. La sentence a été prononcée hier par le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M. Khaldi Boubekeur. Plus précisément, une fois la nouvelle loi sur la Fonction publique approuvée par l'Assemblée populaire nationale, annoncée pour la session de l'automne, des statuts particuliers seront admis à la suite de l'approbation et ce, pour chaque corps. «Nous irons probablement sur trois statuts, l'un pour l'enseignant du primaire, l'autre pour celui du moyen et le troisième pour le professeur du secondaire». Une mesure qui, faut-il le dire, ne cesse d'être revendiquée à grand bruit par les syndicats des enseignants à savoir le Conseil des lycées d'Alger (CLA) et le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). L'annonce intervient au moment où la colère des professeurs du lycée refait surface à la faveur des menaces brandies par les deux syndicats sus-dénommés. L'effet boule de neige qu'a pris le projet est appuyé par la décision de remettre à l'examen de l'APN la nouvelle loi sur la Fonction publique qui devra, à coup sûr, définir clairement les choses. Voilà donc une année qui se termine par une bonne nouvelle au profit des enseignants. Contacté hier par nos soins, le coordinateur national du Cnapest, M.Meziane Meriane, s'est dit satisfait par l'annonce de cette nouvelle qui, d'après lui, constitue et demeure l'une des revendications les plus essentielles de son syndicat. Par ailleurs, notre interlocuteur, qui s'apprête encore une fois à croiser le fer avec le département de l'éducation, exige à ce que l'élaboration de ce statut, celui qui concerne bien sûr le pallier du secondaire, se fasse en concertation avec les enseignants. En d'autres termes, M.Meriane dira que le statut ne doit pas se faire «unilatéralement». Une manière de revendiquer indirectement la relance du dialogue sur cette question précise. Aussi, le ministère de l'Education nationale est en train de cultiver un autre terrain avec la fonction publique, annonce de son côté M.Khaldi du ministère de l'Education. Il s'agit d'élaborer une nouvelle classification des enseignants au sein de la Fonction publique et ce, à la suite du diplôme qui sera obtenu par les professeurs en formation à la fin de leur cursus. C'est-à-dire la formation académique et continue destinée à recycler les enseignants bacheliers et non-bacheliers qui permettra à ces derniers de gagner un nouveau grade au sein de la Fonction publique. Mieux, une fois la nouvelle loi sur la Fonction publique approuvée par les députés de l'APN, celle-ci entraînera probablement une révision de la grille des salaires. En tout cas, c'est une nouvelle qui suscitera incontestablement l'enthousiasme des travailleurs. S'ajoutant à cette hypothèse portant revalorisation salariale, annoncée par le patron de l'Ugta dans l'une de ses sorties médiatiques, ce dernier a parlé également d'un statut particulier qui sera revendiqué pour chaque corporation et ce, à partir de l'année prochaine. Faut-il rappeler aussi que cette même requête ne cesse de faire des fracas non seulement dans les rangs des syndicats de l'éducation, mais aussi de toutes les organisations autonomes qui, depuis quelque temps, ne parlaient que de cette question. Pour revenir à la conférence sur le dossier de la formation des enseignants, une mesure qui s'inscrit dans le cadre de la refonte du système éducatif, ce dossier se propose de prendre en charge l'ensemble des professeurs, bacheliers et non-bacheliers, désireux de poursuivre la formation. Le ministère a réceptionné pour l'heure actuelle environ 55.000 demandes, en référence aux chiffres de M. Boubekeur Khaldi. Cette formation est assurée par les deux ministères à savoir celui de l'Education et celui de l'Enseignement supérieur et ce, à travers deux réseaux que sont les ENS et les Ifpm.