Vers 11h35, heure algérienne, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 48,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres L'Arabie saoudite qui a promis de réduire son offre de 600 000b/j a demandé à ses partenaires de serrer les vannes. Le baril n'est pas resté sourd à cette série d'informations. Les prix de l'or noir qui avaient une nette tendance à la déprime depuis quelques semaines, ont repris quelques couleurs hier. Vers 11h35, heure algérienne, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 48,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, soit une hausse de 41 cents par rapport à la clôture de vendredi dernier. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance se négociait à 46,10 dollars pour engranger 33 cents. La stratégie adoptée par les «24» (pays producteurs Opep et non-Opep) donne l'impression que la tendance pourrait s'inverser. L'équilibre tant attendu du marché est loin de constituer une vue de l'esprit même si les Américains n'ont pas renoncé à le noyer. L'Opep et ses 11 alliés, la Russie en tête, ont fait une évaluation du retrait de leur offre de 1,8 million de barils par jour décidée en décembre 2016 qui doit le confirmer. «La mise en oeuvre de l'accord de coopération entre les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et non-Opep est globalement excellente», a affirmé le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni lors de la 4ème réunion du Comité ministériel de Monitoring conjoint Opep et non-Opep qui s'est tenue hier à Saint-Pétersbourg. «C'est pour moi une réelle satisfaction que de constater que la mise en oeuvre de l'accord de coopération est globalement excellente, affichant un taux de conformité historiquement élevé. C'est indéniablement un signe de réussite dont nous devons être fiers», a déclaré le successeur le Noureddine Boutarfa. «Plus de 350 millions de barils d'approvisionnement en pétrole ont été supprimés dans un effort conjoint», a annoncé le même jour le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak. Les résultats sont significatifs. Les réserves mondiales de pétrole et de produits pétroliers ont diminué pour la première fois depuis trois ans. Les réserves dans les pays de l'Ocde (Organisation pour la coopération et le développement économiques) ont diminué de 90 millions de barils. «Pour la première fois depuis 2014, l'investissement mondial dans le secteur s'est inversé à la croissance, ce qui contribuera à éviter un déficit potentiel à l'avenir», a souligné le responsable russe. Pour accélérer la cadence, le chef de file de l'Opep a décidé d'être sourcilleux sur le niveau de sa production tout en annonçant une limitation prochaine de ses exportations. L'Arabie saudite a promis de réduire son offre de 600.000b/j et a demandé à ses partenaires de serrer les vannes. Le leader du cartel a expliqué qu'avec la hausse de la demande intérieure attendue en août, ses exportations seraient limitées à 6,6 millions de barils par jour, contre plus de 7,2 millions certains mois de 2016. «C'est un signe de notre engagement (...) et nous espérons que nos collègues prendront aussi des mesures», a indiqué le ministre saoudien de l'Energie, Khaled Al-Faleh. Une remarque qui s'adressait à la Libye et au Nigeria qui ont augmenté leur production au point de perturber l'accord de la baisse de l'offre des pays Opep-non Opep de 1,8 million de barils par jour qui a pour objectif de rééquilibrer le marché et de contribuer au redressement des prix. Ils doivent être rappelés à l'ordre incessamment si cela n'a pas déjà été fait. «Nous avons discuté avec eux, ils ont promis de remédier à la situation et j'irai dans ces pays pour parler avec leurs autorités si nous ne voyons pas les mesures correspondantes», a prévenu le successeur d'Ali Al Nouaïmi sans citer nommément les «mauvais élèves» pointés du doigt. Voilà ce qui s'appelle remettre de l'ordre dans la maison. L'Opep et ses «alliés» relancent la machine. Les tout prochains jours nous diront si le marché a bien reçu le message.