Les experts soulèvent l'obstacle du coût. La part des énergies renouvelables dans la consommation primaire d'énergie en Algérie représente seulement 0,18%. Un taux très faible, n'ont pas manqué de soulever les experts, présents hier au séminaire sur la place des énergies renouvelables dans le nouveau contexte énergétique national, à l'Aurassi. Abordant les entraves qui freinent le développement de ce secteur, Sami Marrouki, directeur de l'Agence nationale pour la maîtrise de l'énergie, Anme, cite deux types de contraintes, la première est liée à l'organisation du marché, caractérisé par le manque de compétitivité, et l'absence d'offre structurée. La deuxième est réglementaire. Elle a trait à l' absence de visibilité, et la rigidité opérationnelle des dispositions existantes, et ce, malgré la création de New Energy Algeria (Neal), chargée de développer des projets d'énergies renouvelables. Mais l'obstacle majeur à la diffusion des énergies renouvelables demeure le coût qui est excessivement élevé. Sur ce sujet, le ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil a expliqué, dans son intervention, les efforts déployés par l'Etat dans ce sens, citant, dans sa lancée, le décret sur les coûts de diversification de la production d'électricité qui prévoit des conditions avantageuses aux producteurs d'électricité produite à partir de sources renouvelables. La Commission de régulation de l'électricité et du gaz, pour sa part, est chargée de prendre les mesures adéquates pour le développement de projets de production d'électricité à partir de sources renouvelables. Chakib Khelil a annoncé qu'un important programme de 900 millions de DA sera réalisé à partir de 2006, au profit des populations du Grand Sud algérien. Notons qu'un premier programme de près de 1 milliard de dinars d'électrification de zones sahariennes par des systèmes photovoltaïques a permis à un millier de foyers d'accéder à l'électricité. Celles-ci limitées jusqu' à présent aux applications hors réseau, comme complément à l'électrification rurale, «il apparaît nécessaire actuellement de donner aux énergies renouvelables un rôle pour la prise en charge des autres aspects du développement durable, à savoir la préservation des ressources naturelles, la protection de l'environnement, la lutte contre le changement climatique», affirme le ministre. Dans ce contexte, un premier projet hybride gaz/électricité de grande capacité, va bientôt faire l'objet d'un appel d'offres. La réalisation de ce projet constituera une première expérience, à grande échelle, dans la production d'électricité renouvelable raccordée au réseau.