C'est une première dans le pays. En sus de toutes les marchandises de tout genre commercialisées illicitement via les circuits de la contrebande, le trafic d'ivoire, cette matière précieuse cédée à des sommes faramineuses vient d'être recensé pour la première fois en Algérie. Hier, au commissariat central d'Alger, lors d'un point de presse tenu par M.Rouabhia, chef de la police judiciaire (PJ) de la sûreté de Bab El Oued, il fera part, en effet, de la saisie, en février dernier, de 3,18 kg d'ivoire. «C'est une première tentative de commercialisation de cette matière d'origine étrangère», a indiqué M.Rouabhia. Et d'ajouter: «Les propriétaires de cette quantité d'ivoire étaient en passe - avant leur arrestation - de mettre en place un réseau à Alger spécialisé dans le trafic de cette matière en provenance du sud du pays.» Le conférencier mettra en exergue, en outre, que ce genre de trafic est lucratif à plus d'un titre et génère un capital assez important, compte tenu, dit-il, que la valeur d'1 kg d'ivoire avoisine les 80 millions de centimes. Cependant, les deux trafiquants en possession des 3,18 kg d'ivoire ont été «ruinés» dans leur entreprise par les éléments de la PJ de Bab El Oued qui les ont arrêtés et présentés le 7 février dernier devant la justice pour fin de jugement. D'autre affaires de crimes et délits résolues par les mêmes éléments de la Sûreté nationale ont été communiquées hier par M.Rouabhia, il s'agit de l'assassinat, la semaine dernière, d'un jeune de 32 ans, tué à coups de couteau portés au coeur par un autre individu se trouvant actuellement derrière les barreaux. Il est question aussi du démantèlement d'un réseau composé de 3 individus spécialisées dans le faux et usage de faux auprès desquels les éléments de la PJ de Bab El Oued ont procédé à la saisie de 64 millions de centimes, d'une liasse de documents administratifs et d'une multitude de sceaux de l'Etat. A noter que depuis le 1er janvier au 18 mai dernier, les éléments de la police judiciaire de Bab El Oued ont procédé à l'arrestation de quelque 380 personnes dont plus de 220 ont été placées sous mandat de dépôt, à l'issue de leur présentation devant la justice pour divers chefs d'inculpation. D'autre part, les éléments de la Bmpj de Oued Koreïch ont interpellé durant les cinq premiers mois de l'année en cours pas moins de 180 personnes pour divers délits de droit commun, allant de la commercialisation et la consommation la drogue, au vol et aux agressions. Une bonne partie de ces individus incriminés ont été placés sous mandat de dépôt après leur présentation devant la justice, nous a-t-on indiqué hier au niveau du commissariat central d'Alger.