La première drague pour le dévasement des barrages sera livrée fin mars 2018, a indiqué Hocine Necib, lors de la cérémonie de lancement de réalisation de ces équipements au niveau de l'usine d'Alieco à Hussein Dey (Alger). Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a fait savoir que le taux de remplissage des barrages était actuellement à 55%. «La récupération des eaux épurées pour les réutiliser à des fins agricoles demeure notre préoccupation», a signalé le ministre. En outre, il a fait savoir que cinq barrages seraient réceptionnés d'ici la fin de l'année 2017 tout en affirmant que d'ici à 2019, le nombre de barrages sera de 74 avec une capacité globale de 9 milliards de m3. Quant aux eaux non conventionnelles, c'est-à-dire celles produites par les stations de dessalement de l'eau de mer, la production est actuellement de 2 millions de mètres cubes/jour, soit 17% de l'offre nationale en eau potable (20% d'ici la fin 2017). Concernant les eaux épurées au profit de l'agriculture, 400 millions de m3 seront produits par les 200 unités d'épuration installées d'ici à 2018, pour permettre l'irrigation d'un total de 100 000 hectares. Le ministre a lancé hier, la fabrication des machines de dragage des barrage, pour la première fois en Algérie par la compagnie publique d'équipement industriel (Alieco, filiale de l'Entreprise nationale de charpente et de chaudronnerie Encc). La première drague pour le dévasement des barrages sera livrée fin mars 2018, a indiqué le ministre, lors de la cérémonie de lancement de réalisation de ces équipements au niveau de l'usine d'Alieco à Hussein Dey (Alger). Relevant l'importance du rôle de ces dragues, Hocine Necib a indiqué que l'envasement des barrages constituait une menace qui affecte sérieusement la santé publique ainsi que le potentiel des barrages. Dans ce sens, il a indiqué que l'envasement représentait 12% de la capacité totale d'emmagasinement de l'eau dans les barrages, sachant que sur les 65 barrages opérationnels au niveau national, 11 sont concernés par ce fléau. C'est ainsi que «le secteur des ressources en eau a décidé à travers l'Agence nationale des barrages et transferts (Anbt) de se donner les moyens de sa politique en commandant, pour son propre compte, cette première opération de fabrication portant sur l'acquisition de trois dragues et de trois petits bateaux de servitude», a-t-il expliqué. Selon lui, ces trois premières dragues qui seront fabriquées dans une première phase et, dont la capacité de pompage de la mixture est de 2 000 m3/heure, font appel à une «technologie éprouvée». D'un coût global de 1,4 milliard de dinars, ces trois équipements pourront être déplacés d'un barrage à un autre dans les cas d'urgence (déficit en eau dans une région, risque d'atteinte des composants vitaux d'un barrage...).