Cheb Azzedine et son éditeur Djillali patron des éditions Fraternité d'Oran sont en prison depuis le mois d'avril dernier. Ils ont été condamnés à 8 mois de prison suite à une plainte du wali de Chlef pour propos diffamatoires et insultes. Le verdict qui a fait l'objet de pourvoi en cassation sera réexaminé le 26 juin prochain. La famille de l'éditeur reste perplexe par la lourdeur de la peine infligée par le tribunal. Son frère dans un souci d'éclairer l'opinion publique a tenté d'apporter des précisions qu'il juge utile. «Mon frère Djilali avait signé un contrat d'exclusivité avec le chanteur Benaouda Abed dit Cheb Azziz le 20 novembre 2004.» L'article 06 de ce document stipule «que le chanteur est responsable des propos contenus dans la chanson qui ne peut renfermer de propos obscènes ou politiques», précise notre interlocuteur. L'album ayant fait l'objet de la demande contenait la chanson «Chouf el hogra chouf» par laquelle tous les malheurs sont arrivés. Quelques jours plus tard cette dernière rend sa réponse et rejette la chanson «S'hab tassa» pour un problème de droits d'auteur. Mais aucune observation n'a été émise à propos de la chanson «Chouf el hogra chouf». «En janvier l'autorisation de pressage est signée par l'Onda qui prend les taxes sur une quantité de 2500 exemplaires» dira-t-il. L'album mis sur le marché connaît un réel succès et aucune mesure interdisant sa vente ou sa saisie n'a été prononcée. Cependant, une affaire en justice est enrôlée par le wali de Chlef qui aboutit à l'incarcération du chanteur et à l'émission d‘un mandat d'amener contre l'éditeur qui se constitue prisonnier au mois d'avril 2005. Le 25 avril après un premier report, le tribunal de Chlef prononce sa sentence: 08 mois de prison ferme à l'encontre des deux mis en cause mais aucune saisie ou interdiction de vente du produit n'a été décidée. «Mon frère n'est pas responsable de cette situation. L'Onda n'a pas joué le jeu, elle aurait pu au départ refuser de nous donner l'autorisation de le mettre sur le marché», soutient le frère de l'éditeur qui précise qu'«il n'existe au exte de loi qui fixe le domaine de l'édition». Cet état de fait «est préjudiciable pour les éditeurs qui peuvent vivre les mêmes problèmes que mon frère car il suffit que quelqu'un se reconnaisse dans une ''tebriha'' ou une chanson pour qu'il dépose plainte pour envoyer le chanteur et son éditeur en prison.» Il se dit, néanmoins «confiant que pour cette fois la justice étudiera tous les nouveaux éléments versés par la défense au dossier.»