Attendu pour hier par les militants du parti, le verdict de la chambre administrative près la cour d'Alger concernant le procès qui oppose les deux parties antagonistes à El Islah, ne sera pas connu avant le 12 juillet. La date a été annoncée par la juge chargée de l'affaire. Ce report intervient «suite à la demande du parquet» précise cette dernière, sans pour autant citer les raisons. La défense de M.Djaballah s'est dite «scandalisée» par cette décision en violation de la législation. «Juridiquement parlant, le parquet ne peut pas demander le report du verdict lorsque l'affaire est en délibéré. C'est la première fois que nous assistons à cette situation», précise M.Khababa. Pour la défense, cette démarche «surprenante» est la preuve que «l'affaire est sortie de son cadre juridique pour prendre d'autres aspects» insinuant, que ce blocage est d'ordre politique. «Ce renvoi constitue un joker pour les autres (redresseurs) leur permettant de continuer d'activer et d'organiser des conférences dans lesquelles ils s'attaquent au chef de parti en toute liberté», atteste notre interlocuteur. Le renvoi a-t-il un lien direct avec les «révélations» faites par ce mouvement à l'occasion de sa dernière conférence de presse? «Cette thèse n'est pas à exclure, sinon comment expliquer la décision d'animer cette conférence à la veille de l'audience», estime la défense. Tout compte fait, la décision de la chambre administrative traduit, à elle seule, la complexité du procès ouvert le 21 décembre 2004. Aux charges retenues contre Djaballah, la principale personnalité visée dans cette affaire, viennent se greffer des accusations plus graves allant jusqu'à la «menace de mort». Pour rappel M.Djahid Younsi, l'un des instigateurs du mouvement de redressement a «révélé» samedi, que le Cheikh a annoncé «une Fetwa légitimant la liquidation physique de ses détracteurs». Des déclarations qui n'ont pas laissé indifférent Djaballah, lequel a décidé de saisir la justice.