Les citoyens, de plus en plus nombreux, réclament le retour de ces forces de l´ordre. La situation en Kabylie connaît une certaine amélioration, et les événements aussi douloureux que graves qui ont endeuillé la région s´estompent difficilement mais sûrement. Aujourd´hui, la Gendarmerie nationale, qui a vu ses brigades délocalisées en certains endroits, semble réellement manquer à la lutte contre la délinquance et aussi contre le terrorisme. Les citoyens, de plus en plus nombreux, réclament le retour de ces forces de l´ordre avec cette exigence, cependant, que les membres de ce corps de sécurité s´étant rendu responsables de dépassements soient punis et sévèrement. Approché, le colonel Hocine, commandant le groupement de Tizi Ouzou de la Gendarmerie nationale, a bien voulu se confier à L´Expression. Le colonel commence par expliquer qu´il est dans cette région, chère à son coeur, depuis une année et qu´il a donné des ordres stricts pour que ce corps soit réellement au service des citoyens. Le colonel Hocine continue pour expliquer, à propos du retour des brigades de gendarmerie en les localités de Kabylie, que «cette décision est d´abord politique» mais, il souligne que, pour sa part, «il serait plus qu´heureux de voir ses éléments revenir travailler normalement au service de la population et au sein de celle-ci». Comme le colonel, chef du groupement de Tizi Ouzou, poursuit, après une pause: «Nous, à la gendarmerie, n´avions jamais voulu d´une pareille chose. Le but de notre corps est de servir la population et tout est fait en ce sens. Nous n´abandonnerons jamais cette magnifique population. D´ailleurs, la gendarmerie travaille dans la limite de ses pouvoirs, à ce que la sécurité soit présente. 16 barrages de la gendarmerie sont opérationnels à travers la wilaya à l´heure actuelle.» Le colonel de poursuivre que ce corps a changé de mentalité et a mué sérieusement dans le sens de tout faire au service de la population. Le colonel semble sincèrement regretter les choses passées, mais c´étaient des erreurs de part et d´autre, semble-t-il dire. Sa réserve, et on le comprend, fait honneur à ce grand corps des services de sécurité. Le colonel Hocine s´attarde surtout sur le fait qu´il veut comme un message aux populations pour leur dire que «la gendarmerie est au service des citoyens et que désormais, il est important de regarder vers l´avenir!» A propos de certaines brigades de gendarmerie «délocalisées», le colonel Hocine dira: «A titre d´exemple, on a cette brigade de Boghni qui est reversée aux services de I´APC. Mais ce qui me va droit au coeur est de constater que la population, et au plus fort de la colère, a préservé la plaque portant ‘'Gendarmerie nationale''.» Le colonel pense tout haut et affirme: «Pour revenir, il faut partir et pour nous, on est sur le terrain, alors il reste que nous sommes assez prudents, car des adolescents risquent de lancer une pierre, alors quelle serait notre réaction? Ceci dit, il reste que les populations, et elles sont nombreuses à le dire, semblent souhaiter le retour des brigades.» De fait, les citoyens approchés sont pour leur importante majorité en faveur d´un retour de la gendarmerie. Des citoyens nous ont dit que «certes, quelques éléments de corps de sécurité ont failli, mais pourquoi jeter le bébé avec l´eau du bain. Avec la délocalisation des brigades, c´est tout simplement le banditisme qui a ressurgi et en grand». Questionné à propos de la situation sécuritaire, le colonel commandant le groupement de Tizi Ouzou assure que les «quelques résidus sont en principe localisés et que des actions se font normalement. Désolé de ne pas en dire plus pour plus d´efficacité». Et de poursuivre: «Cependant, sachez que la situation s´est nettement améliorée.» Le responsable de la gendarmerie de la wilaya de Tizi Ouzou soulève également le cas du sable du Sebaou en disant que ses hommes ont tout fait dans le but de préserver la nappe phréatique au profit des citoyens.