Les vacataires et contractuels de l'éducation souffrent toujours du non-versement de leurs salaires. Les enseignants vacataires, suppléants et contractuels de la wilaya de Tizi Ouzou ne savent plus où donner de la tête. Après diverses démarches qui se sont avérées vaines et une tentative d'action par le biais d'une association, les voici en train de comptabiliser pour beaucoup leur troisième année d'exercice sans salaire. Dans une lettre ouverte adressée aussi bien au directeur de l'éducation qu'au ministère de tutelle, ces enseignants disent tout leur désarroi face à cette situation de non-perception de leurs salaires. Comme ils affirment que, lors des démarches effectuées aux différents services de la direction de l'éducation: personnel et service de liquidation des traitements, ils sont très mal reçus et même se sentent comme des visiteurs indésirables. Ils assurent que, lors de leurs visites aux différents services de cette direction, ils font face à des attitudes confinant au mépris, si ce n'est de l'incompréhension. Les enseignants en question disent souffrir face aux dépenses quotidiennes pour, d'abord, assurer la survie de leur famille et ensuite pour certains de rejoindre le lieu de travail souvent éloigné. Ces enseignants disent avoir recours à des expédients tels les prêts et autres, mais la solution n'est que temporaire et ne saurait durer. Aussi ils demandent à toutes les autorités d'intervenir pour trouver une solution urgente à ce problème qui handicape les vacataires et suppléants ainsi que les contractuels. Les choses semblent assez graves, car des familles n'attendent que ce seul revenu pour assurer la vie de leurs familles. De même et lors de la visite en nos bureaux de la délégation des vacataires et contractuels, des enseignants titulaires affirment être dans le même lot et assurent que «même les titulaires sont en attente de percevoir les primes et autres allocations à caractère familial ainsi que les rappels d'échelons versés à certains et pas d'autres». En fait, les enseignants de cette catégorie souffrent le martyre et semblent n'avoir pas rencontré une oreille attentive auprès des services, tant de la direction de l'éducation que de la tutelle.