La grève entamée mardi après-midi sera «illimitée et à travers l'ensemble des aéroports du pays» Le président-directeur général d'Air Algérie, Bekhouche Allache, a montré son mécontentement en qualifiant cette grève d'«illégale». Le Syndicat national des techniciens de la maintenance des avions (Sntma), a initié mardi dernier, une grève illimitée. Ces derniers ont revendiqué entre autres, la révision de la grille de classification professionnelle et des salaires conformément aux dispositions de la convention collective, a indiqué son président Ahmed Boutoumi. En réaction à ce mouvement de protestation, le président- directeur général d'Air Algérie, Bekhouche Allache a montré son mécontentement en qualifiant cette grève d'«illégale». Celui-ci argumente qu'elle ne satisfait pas les conditions légales relatives à l'annonce de grève en sus d'être déclenchée subitement. Il a également fait savoir que «la Sntma n'a même pas daigné contacter la direction générale de la compagnie pour discuter de leurs revendications, et ce au terme de la réunion de leur assemblée générale extraordinaire, et a déclenché le mouvement de grève d'une manière contraire aux procédures en vigueur relatives aux mouvements de protestation». Le responsable a toutefois souligné que malgré la tenue de ce mouvement, «tous les vols programmés pour l'après-midi du mardi se sont déroulés normalement sans aucune perturbation». De son côté, le représentant de la Sntma, Ahmed Boutoumi, a indiqué à l'APS que la grève entamée mardi après-midi sera «illimitée et à travers l'ensemble des aéroports du pays, et ce jusqu'à l'application des clauses de la convention collective, particulièrement celles relatives à la classification professionnelle, à la grille de salaires et aux primes». Donnant plus de précisions, le porte-parole du syndicat explique que la convention collective signée en 1999 a été contournée progressivement, deux ans seulement après son application. Il a ajouté que les techniciens de maintenance et de mécanique sont classés, selon la convention collective au deuxième rang après les pilotes, mais ils occupent en réalité les derniers rangs de classification, affirmant que le salaire de base des hôtesses et des stewards dépassait de quatre fois celui des techniciens de maintenance. Selon lui, «il est inconcevable que les techniciens de maintenance et de mécanique occupent les derniers rangs de classification tandis que la convention collective prévoit leur classement au deuxième rang après les pilotes». Ahmed Boutoumi a assuré que ce mouvement de protestation se poursuivra jusqu'à satisfaction de l'ensemble des revendications. «Nous avons décidé de poursuivre le mouvement jusqu'à satisfaction de nos revendications légitimes, à travers l'application de la convention collective de la compagnie», a-t-il précisé. Nous signalons par ailleurs, que cette affaire ne date pas d'aujourd'hui. En effet, au mois de mai dernier, le personnel de la maintenance de la compagnie aérienne nationale avait déclenché une grève. Ce qui a entraîné la suspension de la quasi-totalité des vols domestiques et internationaux de cette compagnie, en partance des aéroports d'Algérie. Le président de la Sntma a expliqué que les revendications socioprofessionnelles présentées lors de ces négociations portaient sur la hiérarchisation des postes du personnel de la maintenance telle que définie par la nouvelle convention collective. Il s'en est suivi des négociations qui ont été engagées le jour-même à Alger entre la direction générale d'Air Algérie et le Syndicat national des techniciens de la maintenance des avions (Sntma) pour examiner les revendications socioprofessionnelles de ces derniers. Il convient dés lors de dire que si les travailleurs de la maintenance ont décidé de renouer avec la protestation, c'est que visiblement leurs doléances restent à ce jour insatisfaites.