Une alliance qui cache bien son jeu Les faits sont là et montrent bien que le président de la CAF est vraiment «orienté» par les Marocains dans les décisions que son instance prend à son compte. Les ennemis de l'ex-président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, appartenant à la zone nord-africaine s'en donnent à coeur joie en son absence et en particulier le Marocain Fouazi Lekjaâ. Ce dernier, président de la Fédération royale marocaine de football, est en train de prendre une belle revanche sur notre ancien président de la Fédération et sous les yeux de son successeur actuel, en accaparant presque les «pleins» pouvoirs réservés au président de la Confédération africaine de football, Ahmad Ahmad, véritable relais du Trône! Sinon comment expliquer que le Malgache Ahmad Ahmad, président de la CAF, qui a basé sa campagne électorale à ce poste sur le dénigrement du parti pris de son prédécesseur et ses «magouilles» et qui est justement en train de faire pire! En parcourant la dernière liste des commissions importantes de la CAF, alors que du temps de Raouraoua, l'on était représenté dans presque une dizaine de postes. Et soit dit en passant, tous les membres algériens siégeant à ces moments-là étaient tous choisis pour leurs compétences respectives. Aujourd'hui et en dépit de la liste envoyée par le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi à la CAF pour des propositions de personnalités algériennes dans les commissions, il n'y a eu que lui qui a été choisi dans cette liste. Après Raouraoua, c'est la «vengeance» Lui est «simple membre» de la commission du CHAN 2018. Les autres membres choisis de la CAF sont le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, dont les compétences ne sont plus à démontrer, qui est dans la commission des compétitions interclubs. Il y a également le docteur Yacine Zerguini, dans la commission médicale, Berdja et Hedi Hamel en matière de communication et information, dont les compétences sont avérées par la pratique au sein de la CAF et il y a également le technicien bien compétent en la personne de Toufik Korichi à la commission technique et de développement. Ils sont membres mais pas du tout «influents». Quant aux Marocains, Tunisiens, et Egyptiens, ils sont bien introduits pour «services rendus». Lekjaâ a profité du non-soutien des responsables algériens au président Raouroaua pour un poste au Comité exécutif de la CAF pour y être élu. Et une fois en son sein, il profite de l'opportunité que son «Roi» ait de très bonnes relations avec l'ex-ministre malgache, devenu président de la CAF, afin d'ouvrir à ce dernier les portes du Royaume. Et par conséquent au président de sa fédération de football les portes de la CAF. Lekjaâ se trouve membre du comité exécutif et siège en même temps à la commission des finances et qui dit «finances» dit carrément les «pouvoirs». Et comble du «ridicule» on crée pour Lekjaâ le poste de 3e vice-président de la CAF! Et l'on ose critiquer Hayatou qui a fait moins que ce qui se passe actuellement à la CAF. L'autre preuve de cette mainmise, c'est justement cette directive des autorités marocaines à leur président de ne rien permettre à l'Algérie. Et là l'on dira bien qu'heureusement notre «fierté» a toujours porté ses fruits car elle suit exactement la grande «compétence» de notre diplomatie que redoute tant le Palais royal marocain. On constate donc que le Maroc est devenu, comme par enchantement, le «fief» de la CAF alors que son siège officiel est au Caire. D'ailleurs, il y avait cette histoire en l'air faisant état d'un changement de siège avant que l'Egypte ne réagisse vigoureusement... Les faits sont là et montrent bien que le président de la CAF est vraiment «orienté» par les Marocains dans les décisions que son instance prend à son compte. Il y a eu d'abord l'idée de succéder au Cameroun pour organiser la coupe d'Afrique des nations 2019 et l'affaire est toujours en cours. Le Maroc choyé! La preuve, en dehors de ces postes dans les commissions de la CAF, le Maroc s'est vu confier le CHAN 2018 après le désistement du Kenya. Et comme la Fédération égyptienne de football a annoncé la semaine dernière, dans un communiqué, le retrait de sa sélection locale du prochain CHAN, elle qui a été repêchée suite à la décision prise par la Confédération africaine de football de retirer l'organisation de ce rendez-vous au Kenya pour la confier au Maroc, tombeur des Egyptiens en qualifications. On avait alors évoqué l'invitation de la CAF à la Fédération algérienne de football pour engager son Equipe nationale et remplacer ainsi l'Egypte. Il n'en est finalement rien. Et ce qui devait être annoncé juste après le retrait de l'Egypte n'a jamais été annoncé! De quoi s'agit-il au juste? Eh bien, il faut bien convenir que ce désistement concerne la phase finale d'une compétition continentale et les répercussions négatives doivent requérir des sanctions au pays s'étant désisté. Mais, là point d'annonce de la CAF! Cela la CAF d'Ahmad Ahmad ne sait plus le faire, car le Caire est le siège de la CAF. Sans commentaire. Seulement, et là, ça fait mal aux responsables marocains de «revoir» l'Algérie au CHAN 2018. Ce qui explique cette célérité avec laquelle la CAF vient de prendre la décision de barrer la route aux Algériens en annonçant par l'intermédiaire de la Fédération rwandaise de football sur sa page Twitter que le Rwanda et l'Ethiopie vont s'affronter en double confrontation en novembre prochain pour remplacer l'Egypte qui s'est retirée du prochain CHAN 2018, prévu au Maroc (12 janvier-4 février). La décision a été prise par le Comité exécutif de la CAF «en vue de garantir l'équité entre les zones et de respecter l'attribution des quotas de zones», selon la même source. L'instance continentale a ainsi décidé de donner à la Cecafa (Conseil des associations de football d'Afrique de l'Est et centrale) sa 3e place. Respectivement éliminés par l'Ouganda et le Soudan, le Rwanda et l'Ethiopie ont une seconde chance de participer au CHAN 2018. Le match aller de ce barrage aura lieu le 5 novembre à Addis-Abeba alors que la seconde manche se jouera le 12 novembre à Kigali, a précisé la Ferwafa. La cérémonie du tirage au sort du CHAN 2018 aura lieu le vendredi 17 novembre à Rabat (Maroc) et là, il n'est pas question de voir l'Algérie parmi le gotha continental pour faire plaisir au «Maroc» avec l'aide précieuse de «Madagascar». Madjer, son staff technique et les fans des Verts se doivent en réalité et paradoxalement, se réjouir que cette situation puisse montrer la «haine» des responsables marocains à l'égard de l'Algérie, y compris en matière sportive. Et les Marocains ne s'arrêtent pas là: ils attendent avec impatience le prochain audit pour la CAN 2019 pour pouvoir prendre la place du Cameroun afin de l'organiser. Histoire de prendre une autre revanche: après Raouraoua, son «ami» Hayatou. Au même moment, le Maroc et son lobbying travaillent toujours en coulisses pour arracher le Mondial 2026. Alors qui dit mieux?!...