Le maire intérimaire Semmad qui a voulu se placer à la tête de l'APC en profitant du vide juridique actuel, lié à la suspension du président Mellak dans l'attente d'une décision de la justice, vient de recevoir le refus de la tutelle concernant les différentes délibérations de l'Assemblée du 21 juin concernant son élection, ainsi que le changement de l'exécutif. Les motifs de ce refus s'expliquent par le fait que l'intérimaire était tenu de respecter ses engagements pour gérer les affaires courantes de l'APC jusqu'à ce que la justice tranche le cas du président suspendu sous toute réserve et permettre à ce dernier de reprendre ses fonctions en cas de non-lieu. Le cas de Blida est unique en son genre. Il est laissé à l'appréciation du juridique, selon les circonstances dans l'intérêt général. Cette situation de fait implique le dilemme suivant : ou accepter les délibérations d'une assemblée «sur mesure» selon les termes d'un élu et condamner d'avance un président dont les droits civiques et politiques ne sont pas encore perdus ou préférer collaborer avec l'exécutif en place, apte à gérer normalement les affaires de la commune dans l'attente d'une décision de justice qui apporterait la solution. C'est cette dernière option qui a été privilégiée par la tutelle, nous dira un responsable de la wilaya. Pour un élu qui a fait les frais des dernières délibérations, cette décision de la wilaya est venue à point nommé pour stopper une initiative malveillante et un changement fait dans la précipitation, entaché d'irrégularités procédant beaucoup plus d'un calcul politicien que d'une logique de gestion. Cette décision de la tutelle renvoie les choses à leur place, c'est-à-dire le maintien de l'exécutif en place dans l'attente du verdict final de la justice, alors que l'intérimaire avait procédé, dès son installation, à beaucoup de désignations dans l'exécutif et dans l'administration pour mieux se positionner et verrouiller tout retour au maire suspendu. Les autres communes dont les présidents ont été suspendus n'ont pas connu de problèmes de ce genre. Il s'agit de Ouled Yaïch, Bouarfa, Oued El Alleug et Hammam Mélouane.