La présence de plus en plus de constructeurs automobiles va certainement inciter les sous-traitants étrangers à s'installer en Algérie. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3, le P-DG du Groupe mécanique au ministère de l'Industrie et des Mines, Bachir Dhimi, a assuré que l'Algérie est en marche pour devenir un pays d'attractivité en matière de mécanique et d'automobile. Selon lui, «l'implantation de ces cinq constructeurs et pas n'importe lesquels dans notre pays est la démonstration d'une attractivité certaine». Il argumentera que le marché algérien séduit de plus en plus d'investisseurs étrangers. D'ailleurs «ils sont nombreux à penser sérieusement à venir s'établir ici, une trentaine en tout», a-t-il souligné, indiquant que l'examen de leurs dossiers avance bien. Pour ce qui est du cahier des charges relatif à la construction automobile, le P-DG a fait savoir qu'il est en cours d'élaboration et qu'il sortira bientôt. «Les conditions seront ainsi portées sur l'installation de sous-traitants, l'intégration, la formation des personnels», explique-t-il. L'invité de la radio a souligné qu'«il ne faut en aucune manière que le montage soit une phase finale». Il a cependant tenu à signaler que le processus du montage est loin d'être facile à réaliser. «Il ne faut pas oublier que cela nécessite des investissements et de la formation», a-t-il indiqué. Dans le même ordre d'idées, Bachir Dhimi a fait savoir que la principale exigence de l'Algérie quant à la construction automobile sera portée sur l'intégration avec un processus évolutif. Citant à ce titre le projet de l'usine Renault qui a commencé de zéro et a pu aujourd'hui atteindre les 30%. Selon lui, «cela prouve que les choses évoluent normalement». Le responsable relèvera que la sous-traitance dans la mécanique est une activité qui existe déjà. Tandis que celle de l'automobile est d'une tout autre nature. Celle-ci, explique-t-il, est «régie par le principe de la nécessité d'avoir des volumes». Il précise encore que par conséquent, la présence de plus en plus de constructeurs automobiles qui produiront en moyenne 450 000 véhicules par an, va certainement inciter les sous-traitants étrangers à venir chez leurs homologues nationaux. «Je peux vous garantir que des joint-ventures et des partenariats...», a-t-il assuré, poursuivant que cela se réalisera au fur et à mesure que les volumes de production évolueront. Evoquant le volet de l'exportation, le même responsable a indiqué que «vu ce volume important qui permettra aux Algériens de bénéficier de véhicules standard et international, il est plus que nécessaire de passer à l'exportation». Pour Bachir Dhimi, «il est inconcevable de réaliser une usine destinée à satisfaire uniquement les besoins du marché national». L'exportation est de ce fait une nécessité économique. A la question de savoir s'il est possible de répondre aux besoins actuels, notamment après l'arrêt de l'importation des véhicules, Bachir Dhimi répond que oui et que ces capacités augmenteront en 2018. «Renault a commencé avec «20 000 unités elle en est cette année à près de 60 000», a-t-il indiqué. Partant de cela, il a fait savoir que d'ici quatre ans, le potentiel de production atteindra facilement les 400 000 unités. Le besoin du marché sera donc totalement satisfait.