Hier à minuit a été tiré le rideau sur une campagne qui n'a pas suscité l'engouement. Même si certains candidats ont sensiblement motivé, certains sont passés inaperçus. Pour les communes, le facteur familial aura dominé les débats. Parce que le choix porte sur les personnes, les partis ne sont en fait qu'un support. A ce jeu, on peut morceler la wilaya en trois parties distinctes. La région Est, le Sud et le reste de la wilaya. Pour les daïras de M'chedallah, Bechloul, Haizer, le FFS, le RCD et le FLN partiront favoris pour plusieurs communes comme Chorfa, Aghbalou, Ahnif, Bechloul, El Esnam, Ahl El Ksar... le sud de la wilaya et les daïras de Sour El Ghozlane, Bordj Okhriss, El Hachimia seront partagés entre le FLN et le RND. Lakhdaria, Kadiria, Souk Lakhmiss et Aïn Bessem verront selon les spécialités émerger des maires des deux partis traditionnels au pouvoir, avec peut-être quelques surprises du FFS qui, depuis quelques années s'installe dans la partie arabophone de la wilaya à l'image de Lakhdaria dont le maire sortant était d'obédience FFS. Le chef-lieu lui, se caractérise par une lutte à distance entre le FLN et le RND d'un côté, le RCD et le FFS de l'autre, mais la présence de la liste du maire sortant Hakim Oulmi peut jouer les trouble-fêtes et fausser les calculs de l'ex-parti unique et de la liste de Larbi Mohamed, deux mandats sous la casquette FLN et postulant à un mandat sous la coupe du RND. Tous ces pronostics dépendent du taux de participation. Un faible déplacement aux urnes favorisera les deux partis au pouvoir qui, et ce n'est un secret pour personne, dispose d'une base militante fidèle et mobilisée. La jeunesse de la liste du FLN est aussi un facteur non négligeable et peut faire basculer la balance au profit de Guettaf Ahcene, un journaliste connu à Bouira. Pour les plus initiés, aucune formation n'a la prétention d'acquérir la majorité absolue au sein de la commune de Bouira. Chaque liste a ses chances.Guettaf, Oulmi, Larbi, le futur maire de Bouira se trouve parmi ces trois noms nous a confié un ancien. Pour l'APW et au regard des meetings, l'ex-parti unique semble mener le bal. Sadali Brahim mène une liste dans laquelle figure et en bonne place Hadj Jawad Boutraâ, un jeune intellectuel investisseur dont la réputation a largement dépassé les frontières de la wilaya grâce à son groupe Najah travel. Dans les coulisses du vieux parti, certains le prédisent au Sénat après, surtout qu'il en a les compétences. A un degré moindre, il y a la liste TAJ. Après la débâcle des législatives, le parti de Amar Ghoul a fait appel à Hakim Hadjar, un cadre qui a déjà présidé l'APW de Bouira. Le HMS grâce à «sa force tranquille» Hadj Hamou Djakboub glanera quelques sièges, tout comme le MPA de Baya Dahmani. Le FFS aussi sera présent dans la prochaine APW au côté de son frère ennemi le RCD dont le candidat n'est autre qu'un ex en la personne de Chaâbane Meziane. De l'avis des plus initiés, le grand perdant sera le parti de Ahmed Ouyahia qui, pour la première fois n'est pas venu animer un meeting à Bouira. Est-ce là, un signe de la désapprobation d'une liste contestée par l'ensemble des militants. Toutefois, une chose est plausible, la situation au sein du Rassemblement profitera au parti dirigé par Ould Abbès. Les élections restent toujours indécises et renferment une bonne dose de surprise.