Les citoyens sont-ils convaincus ou pas? Ce sont autant d'interrogations qui tracassent les acteurs politiques à 48 heures du scrutin Un projet de loi sur les sondages devait être élaboré pour réguler l'activité et ouvrir le marché à la concurrence, mais aucune suite n'a été donnée. Ils n'ont aucun retour de manivelle. Les candidats baignent dans l'incertitude totale. L'absence des instituts de sondage crédibles laisse sérieusement la classe politique dans le flou. Après 21 jours de campagne électorale menée de long en large, les candidats n'ont aucun indice sur leur popularité. Ont-ils réussi à convaincre les électeurs ou pas? Quel candidat ou quel parti a marqué les esprits avec son discours électoral? Les citoyens sont-ils convaincus ou pas? Ce sont autant d'interrogations qui tracassent les acteurs politiques à 48 heures du scrutin pour les élections locales. Alors que dans les pays développés les sondages font des ravages à chaque élection électorale en décryptant à chaque fois l'orientation de l'opinion publique, en Algérie tout est suspendu à la réponse de l'urne. Chercher à déterminer la profondeur du discours politique et son impact est presque une mission impossible devant l'absence des instituts spécialisés. Les partis se retrouvent sans boussole. Beaucoup de candidats regrettent l'absence d'un tel moyen. «On aurait aimé qu'il y ait des instituts de sondage qui nous permettent d'évaluer nos actions et l'impact du discours prôné sur le citoyen», a affirmé un candidat du FLN aux élections locales. «Les sondages jouent un rôle important dans l'orientation du vote», reconnaît un autre responsable qui avoue que les candidats sont livrés à eux-mêmes. Effectivement, ces derniers n'ont aucun moyen pour tâter le terrain histoire de se faire une idée sur ce que sera le résultat du vote. Cet ingrédient qui épice réellement les compétitions électorales fait grand défaut. Malgré le développement des technologies d'information et l'ouverture du champ médiatique, le sondage d'opinion demeure un créneau inexploité. Pourquoi? l'absence d'une loi qui recadre cette activité est à l'origine de ce vide. Un projet de loi sur les sondages devait être élaboré pour réguler l'activité et ouvrir le marché à la concurrence, mais aucune suite n'a été donnée. Il y a lieu de rappeler qu'il y avait auparavant deux instituts de sondage Imar et Abassa, mais ils n'ont pas réussi à s'imposer sur la scène médiatique pour devenir un baromètre de la société algérienne. Nul n'ignore que les enquêtes d'opinion jouent un rôle important lors des périodes pré-électorales et électorales en informant les candidats et même les électeurs sur les orientations de l'opinion publique.