Le tourisme, ce volet qu'on évoque généralement en période estivale seulement, a été au centre des débats de la session ordinaire de l'Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou, ouverte depuis la semaine dernière. En effet, les membres de l'hémicycle de la wilaya ont mis l'accent, dans leurs interventions, sur l'absence d'enveloppes budgétaires allouées aux collectivités locales pour des opérations liées à ce secteur. «Le désengagement de l'Etat dans la construction d'hôtels, restaurants, et l'aménagement..., l'absence d'investissements privés, de politique d'encouragement et d'intéressement à l'investissement risque d'être fatal à ce créneau», lit-on dans le rapport de la commission de l'environnement, tourisme et pêche de l'APW de Tizi Ouzou. Le même document ajoute: «De plus, le confinement des huit zones touristiques dans les prérogatives de l'Agence nationale de développement touristique (Andt) censée les promouvoir, a fini par bloquer toutes les opportunités de dynamiser ce secteur». Selon M.Kamel Mammar, président de la commission en question, il a fallu attendre dix-sept ans pour voir aboutir l'étude de la zone de Sidi Khelifa (Aït Chaffa) et celle d'Azeffoun, approuvées par le ministre du Tourisme, la veille de la préparation de la saison estivale 2005. Par ailleurs, concernant l'artisanat, le rapport de l'APW relève qu'une vingtaine de métiers anciens ont failli disparaître, «n'eut été quelques rares initiatives individuelles qui les ont ravivés». Enfin, pour ce qui est des fêtes de l'artisanat local, les élus de l'hémicycle de la wilaya soulignent que l'absence de soutien financier rend l'organisation de ces manifestations extrêmement difficile, à l'instar de la fête du bijou dont le comité d'organisation se morfond dans des difficultés financières.