Vivant une situation de blocage, depuis le 7 janvier écoulé, l'APC de Beni Douala a vu le FFS se mobiliser et organiser un rassemblement, jeudi dernier, en présence de plusieurs responsables de ce parti. L'hiver risque d'être assez dur pour les scolaires de la commune de Beni Douala. Vivant une situation de blocage à la suite d'une défection d'un membre de l'APC, à majorité FFS, lequel membre a rejoint le parti adverse: le RCD, l'APC s'est retrouvée en situation de blocage depuis le 7 janvier dernier, avant même que le BS 2000 et le BP 2001 ne soient adoptés. Ce sont donc les travailleurs municipaux et les écoles qui risquent d'en pâtir. Les uns risquant à tout moment de voir leurs salaires impayés et les autres de passer un hiver - assez rigoureux dans la région - sans chauffage et surtout dans le noir, car l'APC ne peut honorer les factures d'énergie et aussi les approvisionnements en fuel et en propane. Cette situation quelque peu délétère a poussé la fédération FFS de Tizi Ouzou à organiser un rassemblement. Lequel a regroupé outre M. Nacer Abib, le premier secrétaire fédéral, le président de l'APW de Tizi Ouzou, la sénatrice Mme Louisa Chetti, le secrétaire national aux élus, et M. Djamel Zenati député de Béjaïa, animateur du MCB/Commissions nationales et ancien porte-parole. Lors de cette action, les diverses interventions, tant des élus que des responsables de ce parti, ont souligné et ce, après avoir apporté leur soutien entier aux élus locaux du FFS et notamment l'APC de Beni Douala, que «ces attaques font partie d'une campagne enclenchée depuis près de deux années, visant à discréditer et les parties politiques et toute activité politique...». Prenant la parole, la médaille de rhétorique, le député de Béjaïa, Djamel Zenati commence par évoquer l'actualité immédiate. Ainsi, pour lui, «le mouvement citoyen (...) est une irruption de la jeunesse sur la scène politique». Puis d'évoquer ce qu'il appelle « l'issue amère du boycott scolaire en 1994-95» et ce faisant, d'avertir le mouvement citoyen. «La plus grande des trahisons est de mener le mouvement vers l'impasse...» Et d'ajouter: «Le mouvement doit refléter la nature de la société. Il a besoin de tout le monde, de la mobilisation de toute la société». Enfin, et à propos du mouvement, le député Djamel Zenati affirme que «le mouvement est en quelque sorte le fait du FFS. C'est le parti qui a toujours appelé à la mobilisation de la société». Djamel Zenati, a tout de même tenu à souligner l'autonomie du mouvement et se refuse ainsi à «attribuer la paternité au FFS». Revenant sur la démarche, un certain moment, en cours dans quelques «salons», Djamel Zenati, a mis en garde contre l'éventualité d'une utilisation du mouvement citoyen contre les politiques et, s'adressant aux citoyens, il leur dira: «Faites attention à ceux qui disent du mal de la politique et des partis politiques». Selon lui, ce serait cette «vision», qui serait à la base du blocage de l'APC de Beni Douala. Et Zenati de conclure: «Le pouvoir en veut aux élus du FFS, car le parti, a dit niet à ses pratiques». Puis d'expliquer, à propos de l'élu APC ayant changé de camp: «Le FFS est le seul parti à avoir eu le courage de radier huit députés, l'exécutif d'une APW (Béjaïa ndlr) et des présidents d'APC». Et d'expliquer que «quand quelqu'un sort de la ligne du parti ou va à l'encontre des intérêts de la population, le parti n'hésite pas à sévir...». C'est en abordant la rentrée sociale qui, selon lui, s'annonce, pour le moins difficile, que Zenati a été très sévère avec le pouvoir: «J'ai bien peur que le pouvoir nous prépare un grand coup, lors de cette rentrée», dira-t-il, avant d'appeler «à plus de vigilance et à un plus de mobilisation».