Le crime organisé et les délits ne cessent de prendre de l'ampleur. En dépit d'une relance de l'outil économique et la régression des actes terroristes, il n'en demeure pas moins que la criminalité continue de se développer au quotidien dans les grandes villes du pays. A en croire les chiffres avancés par la Gendarmerie nationale concernant le premier semestre de l'année pas moins de 6752 affaires traitées ont permis d'écrouer 8912 personnes contre 15.442 libérées par la seule Gendarmerie nationale. Ce qui démontre une autre fois une hausse des crimes et délits constatés déjà en 2004. La palme des crimes et délits revient à la contrebande avec 2281 affaires et 269 personnes écrouées alors que 2 754 ont été mises en liberté provisoire, suivie de la délinquance de voie publique avec 1459 affaires, cambriolage (654), destruction et dégradation de biens (425), vol avec violence (132), vol de véhicules (109), vol d'accessoires de véhicules (92), incendie volontaire (35) et vol à la sauvette (12). Sur les 2042 personnes arrêtées, 941 ont été écrouées. Les services de la Gendarmerie nationale relèvent que les affaires liées à la délinquance économique et financière, entre corruption, détournement, atteinte à l'économie nationale, fraude fiscale, escroquerie et abus de confiance ont permis par ailleurs d'écrouer 144 personnes sur les 790 personnes impliquées dans 547 affaires constatées. Le crime organisé concernant la contrebande et le trafic de stupéfiants a mené 1418 en prison parmi les 4758 arrêtés dans ce cadre. Les principales saisies et qui ont fait l'objet d'une large utilisation par les contrebandiers sont les produits alimentaires, les boissons alcoolisées, les effets vestimentaires, la cigarette, le carburant et le cheptel. Le détournement du cheptel vers les pays voisins provoque une perte de quelque 675 têtes par mois. La fausse monnaie est le trafic qui éprouve le plus les responsables sécuritaires. Avec un micro-ordinateur, une imprimante, un scanner et un bon informaticien, on peut aisément faire des billets de banque à volonté, difficiles à reconnaître, même par les plus avisés. 107 affaires ont été instruites dans ce cadre et 84 sur les 145 personnes arrêtées, ont été écrouées par les juges d'instruction. La somme globale de ce trafic nouveau a été de l'ordre de 77.434 DA, 11.700 $, 40.320 euros, 30 dinars tunisiens et 65 dinars libyens. Les actes de banditismes comprenant le hold-up, le vol à main armée et le brigandage ont conduit à l'arrestation de 284 personnes dont 153 ont été écrouées. Par ailleurs 399 affaires ont trait au trafic de véhicule, et ont permis d'écrouer 44 personnes sur les 534 impliquées. Il est à relever que l'Algérie demeure le passage préféré de l'immigration clandestine. Sur les 686 affaires constatées, les services de la Gendarmerie nationale ont écroué 815 personnes, libéré 17 autres et refoulé 2244 individus. Tous issus de différentes nationalités. Néanmoins, les Nigériens viennent en tête avec 1521 clandestins dont 6 suivis des Maliens avec 674 personnes. Les chiffres avancés par les services de la Gendarmerie nationale sont éloquents à plus d'un titre et démontrent que toutes les franges de la société sont impliquées sans distinction d'âge et de sexe. Mais la frange la plus «active» en la matière, se situe entre 18-29 ans, soit un taux de 49% de la population délinquante suivie de celle des 29-40 ans, 28%. Les statistiques démontrent que les sans-profession sont en tête du hit-parade des personnes impliquées ave aux de 55%, les journaliers 21%, ceux activant dans le libéral 16%, les fonctionnaires 05% et enfin les étudiants avec 03%. Comme quoi nul n'est à l'abri de la tentation.