Les opérations de remboursement de frais médicaux seront désormais gérées par un nouveau programme en cours d'installation dans les différents centres de la Cnas Oran. Cela permettra de mieux contrôler les remboursements et de débusquer les fraudeurs, nous dit-on. Mais la nouveauté en la matière est que dorénavant, le remboursement de toute ordonnance dépassant les 1000 DA est soumis à l'appréciation du médecin contrôle de la Cnas. Cette disposition est également appliquée quand l'assuré dépose plus d'une ordonnance par mois. Le programme permettra de mettre un terme aux remboursements abusifs ou de complaisance assurent les responsables de cet organisme qui précisent que le contrôle est confié à seulement 3 médecins du siège pour éviter toute ambiguïté ou toute équivoque. Ces nouvelles dispositions interviennent alors que les scandales qui ont frappé cet organisme n'ont pas encore connu leur épilogue. Celui du tiers payant dans lequel sont impliqués des employés de la Cnas, des propriétaires d'officines et des médecins et celui des personnes impliquées dans les remboursements d'ordonnances pour des malades fictifs qui sont encore sous le coup d'une instruction judiciaire. Ces nouvelles dispositions viennent compléter un dispositif de lutte contre les irrégularités constatées ces derniers temps et qui prévoit, outre le remboursement par virement ou par mandat postal, la systématisation des contrôles médicaux pour les ordonnances dépassant la somme de 1000 dinars. De plus, et dans le souci de garantir plus de transparence et lever toute suspicion qui pourrait peser sur ses employés, la Cnas a décidé de ne plus procéder aux remboursements immédiats et en espèces pour son personnel. Une mesure que ces derniers décrient et trouvent illogique. En attendant de tester l'efficacité de ces nouvelles dispositions, la Cnas vit un malaise que ses employés imputent à l'absence d'une section syndicale en mesure de servir d'interlocuteur à la direction. L'activité de l'ancien bureau du siège est actuellement gelée depuis la suspension de plusieurs de ses membres cités dans l'affaire du scandale du tiers payant.