Réagissant à la décision des membres du Bureau fédéral du retrait de confiance à la LFP de la gestion du championnat de la discipline, le président de cette instance, Mahfoud Kerbadj, réagit doublement. D'abord, il quitte les travaux du BF et ensuite, il annonce une assemblée générale extraordinaire de l'instance qu'il dirige avant d'ajouter qu'il déposerait sa démission lors de cette AGEx. A sa sortie précipitée de la réunion du BF, le président de la Ligue de football professionnel annonce que «j'ai quitté la réunion parce qu'on a retiré la confiance à la Ligue de football professionnel. Je ne peux donc travailler dans de telles conditions. On m'a retiré la confiance car j'ai donné des licences à l'Entente de Sétif». Mahfoud Kerbadj a précisé que «je vais les déranger et je suis soulagé d'un grand fardeau en quittant la LFP et j'ai dit aux membres de l'AG avant de quitter la table de la réunion du BF que vous devez assumer vos responsabilités, désormais, pour les conséquences d'une telle décision.» Ainsi, le BF de la FAF a donc pris la décision de mettre en application, avec effet immédiat, des dispositions de la convention du 4 juillet 2011 régissant les relations entre la Fédération algérienne de football et la Ligue de football professionnel en procédant au retrait de la délégation de gestion des championnats de football professionnel au conseil d'administration de la Ligue de football professionnel et en confiant la gestion des affaires courantes à un directoire. Il faut bien préciser que la décision prise par les membres du BF sont bien réglementaires. A cette décision, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a répliqué en indiquant d'abord que «personne n'a le droit de me retirer la confiance» avant d'ajouter: «Je vais organiser une assemblée générale extraordinaire au cours de laquelle je vais déposer ma démission...». En d'autres termes, Kerbadj restera président de la Ligue de football professionnel. Et c'est au cours de la prochaine AGEx qu'il compte organiser, que Kerbadj annoncerait sa démission à ses membres. Là, deux cas de figure peuvent compliquer la situation créée par la FAF: les membres de l'AG pourraient refuser la démission de Kerbadj en qualité de président de la LFP. Sinon, et dans le cas où la démission de Kerbadj serait maintenue de sa part, il pourrait éventuellement redéposer son dossier de candidature pour une réélection. Ceci est bien possible car aucune disposition réglementaire ne l'interdit. Et s'il serait réélu ce serait aussi un grand défi à la FAF qui serait alors opposée non pas au président Kerbadj, mais aux membres de l'AG de la LFP. C'est-à-dire qu'on pourrait arriver à un bras de fer des membres de l'AG de la LFP face aux membres du BF de la FAF! Enfin, une dernière éventualité, à savoir si des clubs décideraient de boycotter le championnat, quelle serait alors la réaction des membres du BF?... Et le grand perdant dans toute cette mascarade n'est que le pauvre football national. En tout cas, cette affaire est bien à suivre...