Quinze films dont un suisse concourrant pour le Léopard d'or 2005 du festival qui se tiendra dans la localité tessinoise du 3 au 13 août. Open Doors?, son frère jumeau existe déjà à Rotterdam, (Hollande) où là aussi, à l'occasion du festival qui s'y tient chaque année au mois de janvier, les organisateurs sélectionnent des projets de films qu'ils mettent en lien avec des producteurs venus du monde entier. Cela s'appelle «Cinemart». A Locarno, sous l'égide du ministère des A.E. helvète et de l'agence de développement et de coopération, cela s'appelle Portes ouvertes et sa particularité c'est son dévolu géographique. Il est limité dans l'espace : Après les pays riverains du Mékong, Cuba et l'Argentine, c'est au tour, cette année, des trois pays du Maghreb de se retrouver à quelques encablures du lac de Lugano, à Locarno plus précisément. Là où un des évènements les plus attendus du Festival sera la projection sur la Piazza Grande de Zeïna un film d'aventure tourné entièrement au Maroc par le cinéaste d'origine algérienne Boualem Guerdjou (auteur de Vivre au Paradis). Cette année donc, Open Doors accueillera 9 cinéastes marocains, 7 Tunisiens et 9 algériens: Nadia Cherabi, Malek Bensmaïl, Mohamed Chouikh, Belkacem Hadjadj, Jean-Pierre Lledo, Mouzahem Yahia, Lyès Salem, Brahim Tsaki et Saïd Ould-Khelifa. Après le round d'observation de la matinée du 7 août, autour d'une table ronde réunissant des experts du Maghreb indiquent les organisateurs, l'après-midi sera consacrée à des rencontres plus personnalisées entre les réalisateurs maghrébins invités et des producteurs venus de Suisse et d'autres régions du monde. En somme, un exercice en temps réel de montage financier auxquels les producteurs algériens doivent de plus en plus s'adonner, étant entendu qu'un film, (Tunisiens et Marocains le savent déjà) ne peut plus se suffire de ses apports locaux, étant aussi bien une affaire commerciale qu'artistique..