Les partisans de cette formation politique accusent nommément les trois mouhafedhs de Bouira, Sour El Ghozlane et Lakhdaria d'être la cause de la cuisante défaite lors des élections locales du mois de mai dernier. Les résultats des dernières locales semblent raviver la protesta dans les rangs de l'ex-parti unique. Le net recul lors des élections communales et de wilayas est resté en travers de la gorge des militants, surtout que les grosses déceptions ont été enregistrées dans des lieux longtemps considérés comme des fiefs à l'image de Lakhdaria, Sour El Ghozlane, Aïn Bessem et à un moindre degré Bouira. «À Lakhdaria, c'est un ex-FLN qui a battu le mouhafedh actuel de la circonscription, à Aïn Bessem un ex député FLN a battu le frère du sénateur et mouhafedh de Bouira, à Sour el Ghozlane, le MEN a battu tout le monde...voilà la preuve que lors des dernières élections, nos responsables ont privilégié les leurs aux dépens du parti», commente un militant de la kasma de Bouira. Les partisans de cette formation politique accusent nommément les trois mouhafedhs de Bouira, Sour El Ghozlane et Lakhdaria d'être la cause de la cuisante défaite lors des élections locales du mois de mai dernier. Pour rappel, le FLN a perdu la majorité des principales assemblées des chefs-lieux de daïras, à l'exception de celles de Bordj Okriss, Kadiria et El Hachimia. Cette accusation a été clairement prononcée lors d'une réunion pour l'installation d'une commission d'évaluation des oeuvres du président, une commission prélude à la demande d'un 5ème mandat, selon les plus initiés. Cette rencontre qui s'est terminée dans un désordre total a vu la présence de l'ensemble des ténors locaux du vieux parti cher à Ould Abbès, à l'image du sénateur Ziane, l'ex-sénateur Gaci, des députés Abed, Laidaoui, Boudaoud, l'ex-député Ould Hocine pour ne citer que ces cadres. Dans la continuité des incidents qui ont émaillé la rencontre où une militante aurait été même brusquée, les protestataires ont lancé une pétition pour le retrait de confiance aux trois mouhafedhs: Abed, Gaci et Ziane. Pour les plus au courant des affaires du parti, cette manoeuvre n'est qu'un positionnement en prévision des élections pour le renouvellement du tiers de la chambre haute du Parlement. Le mandat du sénateur FLN, se termine dans quelques mois. Les résultats des dernières locales où le RND devance au nombre d'élus le FLN, 224 contre 217, l'alliance RND-FFS-TAJ, au sein de l'APW qui a relégué l'ex-parti unique au second rang au sein de cette instance délibérante, la très probable alliance avec le FFS, le Pavd, TAJ, MEN... pour les sénatoriales et qui profiteraient au candidat du RND, sont autant d'indices qui prédisent d'une autre défaite pour le parti de Ould Abbès surtout que bon nombre d'élus sur les listes FLN font les yeux doux à la direction du frère ennemi: le RND. Dans les rangs de l'ex-parti unique, et pour les plus téméraires, cette brusque turbulence «n'est en fait que l'oeuvre de quelques militants zélés et avides de postes», commente un élu communal. Selon notre interlocuteur: «Le renouvellement de toute instance obéit à des règles édictées par le statut et les règlements intérieurs. Toute tentative de passage en force ne ferait que nuire au parti et diviserait davantage les rangs. La période n'est pas propice à une énième instabilité pour le parti et le pays.» Ces propos qui s'apparentent à la langue de bois, qui a toujours été de mise, ne cache pas le mécontentement de la base partisane qui se dit prête à saisir les autorités supérieures du pays pour remettre de l'ordre dans les rangs du FLN à Bouira.