Le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a profité de la tenue du 6e sommet de l'alliance présidentielle, hier en fin d'après-midi au siège national du RND, pour remettre les pendules à l'heure, notamment concernant la polémique récente sur le report ou carrément l'annulation du référendum sur la Constitution. Le président de la République avait pourtant fixé l'échéance de l'organisation de cette consultation populaire, lors de son discours à la nation le 4 juillet dernier, avant la fin de l'année en cours. Sans donner l'air de faire une annonce importante, qui relancerait fatalement le débat public sur la question, le chef de l'Exécutif, également secrétaire général du FLN, a déclaré que “la date du référendum sur la révision constitutionnelle, tout comme le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, pourrait être fixée durant la période où le RND assurera la présidence de l'alliance présidentielle”. Plus explicitement, la convocation du corps électoral interviendrait probablement au cours des trois prochains mois. Au-delà de cette information, donnée au demeurant au conditionnel, Abdelaziz Belkhadem semblait focaliser sur un seul intérêt : mettre un terme aux spéculations qui affirmaient que le président de la République a renoncé, sous la contrainte, à son projet d'amender la loi fondamentale. Avant que le patron du FLN ne prenne la parole, son homologue du MSP, Abou Djerra Soltani, avait aussi abordé la question de la révision constitutionnelle. Il a souligné que l'expression d'une volonté politique d'introduire des modifications dans cette loi mère “était suffisante pour faire bouger les milieux politiques et médiatiques eu égard à l'importance du projet”. Il a rappelé dans le sillage que les trois partis de l'alliance présidentielle ont laissé le soin au premier magistrat du pays de mettre en œuvre, officiellement, cette démarche. “Chacune des trois formations politiques révélera, en temps opportun, sa position sur la question”, a-t-il précisé. Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, n'a soufflé mot, lors de son discours d'ouverture des travaux de la rencontre, sur le sujet. Peut-être réservait-il ses déclarations à la conférence de presse qu'il a promis d'animer juste à la fin du huis clos qui le réunissait avec ses partenaires du FLN et du MSP. Il a, par contre, dénoncé avec une certaine vigueur, à l'instar de Abdelaziz Belkhadem et Abou Djerra Soltani, la recrudescence des actes terroristes. Il a affirmé que “ces attentats ne feront pas renoncer l'Etat à réaliser pleinement les objectifs de la réconciliation nationale”. Dans le communiqué final qui a sanctionné leur réunion, les présidents des trois partis de l'alliance présidentielle ont assuré que “la tenue du référendum sur la révision constitutionnelle à brève échéance est une procédure normale”. SOUHILA H.