Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé à la générosité internationale pour financer les activités de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Moyen-Orient (Unrwa) à la suite d'une réduction de la contribution américaine, selon un communiqué de l'ONU. «Je suis extrêmement préoccupé par le fait que le déficit de financement de l'Unrwa nuira gravement à la capacité de l'Office de s'acquitter de son mandat et de préserver les services essentiels tels que l'éducation et les soins de santé pour les réfugiés de la Palestine», a déclaré M. Guterres lors d'une réunion lundi du Comité sur l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. «L'enjeu est la sécurité humaine, les droits et la dignité des cinq millions de réfugiés palestiniens à travers le Moyen-Orient». «Mais l'enjeu est également la stabilité de toute la région qui pourrait être affectée si l'Unrwa est incapable de continuer à fournir des services vitaux aux réfugiés palestiniens, tant dans le territoire palestinien occupé qu'en Jordanie, en Syrie et au Liban», a-t-il ajouté. Fin janvier, à Genève, le commissaire général de l'Unrwa, Pierre Krahenbühl, a lancé un appel de fonds de 800 millions de dollars pour subvenir aux besoins des Palestiniens enregistrés comme réfugiés dans les territoires palestiniens, en Jordanie, au Liban ou en Syrie. Cet appel de fonds est intervenu après l'annonce faite au début de l'année par l'administration américaine de suspendre le versement de plusieurs paiements abaissant la contribution américaine à 60 millions de dollars contre les 360 millions prévus initialement. M. Guterres a indiqué que l'ONU restait déterminée à soutenir les parties dans leurs efforts «pour faire de la solution des deux Etats une réalité». «Il n'y a pas de plan B», a-t-il dit. «Une solution fondée sur la coexistence de deux Etats est le seul moyen de réaliser les droits inaliénables du peuple palestinien et d'assurer une solution durable au conflit». La poursuite de la construction et de l'expansion des colonies en Cisjordanie occupée, y compris à El-Qods-Est, est illégale en vertu des résolutions de l'ONU et du droit international. C'est un obstacle majeur à la paix et cela doit être stoppé et inversé, a-t-il ajouté.