img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P180213-23.jpg" alt=""La règle des 51/49% n'est pas un obstacle à l'investissement"" / L'Expression: Votre pays a été désigné par les organisateurs du salon comme étant l'invité d'honneur. Qu'est-ce que cela représente pour vous? Robert Van Embden: Cela témoigne au moins d'une chose, que l'expérience de mon pays dans les domaines de la logistique, du transport maritime et des infrastructures portuaires, intéresse beaucoup les opérateurs économiques algériens versés dans les secteurs d'activités que je viens de citer. Comme vous pouvez le remarquer tous nos stands sont animés par une forte délégation et cela dans le but d'être à la hauteur de cette désignation. Je vous ferai savoir aussi qu'à travers ce salon, nous allons faire en sorte de mettre en exergue tout le savoir-faire de nos entreprises et les avancées qu'elles ont atteintes dans leur corps de métier. Justement, sur ce dernier point notre pays accuse du retard dans la gestion portuaire. Ne pensez-vous pas qu'il serait intéressant que vos entreprises nous transmettent leur savoir-faire? En effet, en matière de gestion des infrastructures portuaires, nous pouvons contribuer à moderniser vos installations et cela, en étroite coordination avec les responsables des ports commerciaux de votre pays. C'est d'ailleurs l'un des volets qui sera débattu lors de la prochaine réunion d'une commission mixte, prévue en mars prochain présidée par nos deux ministres des Affaires étrangères. Une occasion de scruter toutes les branches d'activités où la coopération bilatérale est possible tout en mettant l'accent sur le segment portuaire et maritime. Et bien sûr l'agriculture et l'énergie. Peut-on savoir si des actions de coopération ont été menées auparavant? Nous venons d'organiser une série de stages au profit d'une dizaine de gestionnaires d'enceintes portuaires et cela en étroite collaboration avec les laboratoires maritimes de nos deux pays. Concernant les opportunités de partenariat entre les entreprises des deux pays, est-ce que la règle des 51/49% en vigueur dans notre pays constitue un frein? Je dirai qu'elle ne peut constituer un frein ou un désintéressement à l'investissement hollandais en Algérie. Par contre, c'est la double taxation douanière qui peut causer problème. Car il est légitime que nos opérateurs désireux de venir investisseur ne soient doublement taxés, c'est-à-dire payer chez eux des impôts et également dans le pays où ils mènent une activité. Il faut donc trouver une solution à cette problématique. Concernant le secteur de l'agriculture où la Hollande est un ancien partenaire de l'Algérie, y -a-t-il du nouveau? De nombreux projets sont en voie de concrétisation. Je peux citer une grande ferme d'élevage bovin laitier à Guelma, la mise en exploitation pour la production de pomme de terre dans la wilaya d'El Oued et surtout un projet dédié à l'horticulture dans la wilaya de Biskra. Et d'autres projets sont à l'étude pour consolider notre coopération dans le domaine de l'agriculture notamment pour ce qui concerne l'élevage bovin. Pouvez-vous nous parler un peu du niveau d'échanges entre nos deux pays? Nous importons de l'Algérie du pétrole et du gaz pour l'équivalent de 2 milliards de dollars par an. Quant à nos exportations vers l'Algérie ce sont toujours les mêmes produits, à savoir des génisses, de la poudre de lait et surtout de la semence de pomme de terre. Et sur ce produit je tiens à vous signaler que l'Algérie reste notre deuxième grand client après les Etats -Unis. C'est peut-être du fait que vous êtes devenus de grands consommateurs de tubercule. Enfin pensez-vous que l'Algérie pourrait devenir une destination touristique de choix pour les Hollandais? Au vu de la diversité et du potentiel existant en matière de sites, notamment le nombre élevé, classé patrimoine mondial de l'Unesco, je suis convaincu que beaucoup de Hollandais vont privilégier la destination Algérie.