Xavier Driencourt «J'aime ce pays, j'aime l'Algérie et je suis revenu volontairement pour la deuxième fois.» Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, a effectué, hier, un déplacement à Annaba dans le cadre d'une visite de travail qui le mènera à l'usine Cital qui produit et assure la maintenance des tramways algériens, une réussite industrielle qui est le fruit du partenariat économique franco-algérien. A l'issue de cette visite, le représentant de la diplomatie française a animé une conférence de presse en présence de nombreux journalistes. L'ambassadeur est revenu, lors de cette conférence, sur la restitution des crânes des combattants algériens, pour souligner tout en expliquant que le processus doit passer par plusieurs étapes. «Il fallait avant tout que l'Algérie en fasse la demande officiellement, c'est ce qui a été fait par l'ambassadeur algérien à Paris, en décembre 2017.» La deuxième étape, ajoute encore l'ambassadeur, à savoir «le processus de restitution doit connaître une déclassification. La remise des crânes devra ensuite être votée par le Sénat. Pour ce fait, il est impératif de préparer une loi dont le projet est en apprêt». Le diplomate, qui ne manquera pas d'avouer que son deuxième mandat en Algérie est un choix, car, indique-t-il «j'aime ce pays, j'aime l'Algérie et je suis revenu volontairement pour la deuxième fois». Xavier Driencourt était à la tête de la diplomatie française entre 2007 et 2010, et sera de nouveau nommé à la tête de l'ambassade de France. Pour en revenir à sa visite, l'ambassadeur ne manquera pas de soutenir que celle-ci entre dans un cadre de travail qui lui a permis de rencontrer à cette occasion Mohamed Salamani, wali de Annaba, avec qui il s'entretiendra, en présence des présidents de l'APW et de l'APC. Il échangera avec eux sur les différents volets de la coopération entre la France et l'Algérie dans cette wilaya. Notamment en ce qui concerne la création d'une école française. Pour ce dernier, c'est l'un des sujets les plus abordés au cours de cette rencontre. A ce propos l'ambassadeur souligne que «les choses progressent dans le bon sens», néanmoins ce n'est pas pour demain. Il a par ailleurs abordé la création d'une annexe à Ouargla de l'Institut français et d'où il revient d'ailleurs, pour permettre l'apprentissage du français, ce qui est important dans la mesure où cette langue va aussi permettre aux futures recrues du tramway qui sera mis en service le 19 mars prochain d'acquérir de plus amples connaissances. A ce même propos, il a été confirmé par le diplomate que le tramway de Sétif sera mis en service le 8 mai prochain. Ainsi, que de bonnes nouvelles! A l'occasion, le représentant de la diplomatie française était heureux de saluer les 90 employés de Cital, l'usine qui a fait la fierté de l'ambassadeur, «une usine de qualité standard, et est à même de dire, une référence qui va non seulement permettre de séduire le marché algérien, mais certainement de penser à l'export, et c'est la plus grande réussite du partenariat algéro-français. D'ailleurs il reprendra une expression du président français Emmanuel Macron, quand il avait abordé le sujet de cette usine en indiquant que c'est «un exemple de coproduction et de la coopération algéro-française. Je pense que c'est un beau symbole surtout avec les belles inaugurations qui auront lieu les 19 mars et 8 mai prochains à Ouargla et à Sétif». Au cours de cette journée, l'ambassadeur avait également rencontré des personnalités importantes des secteurs économique, culturel et universitaire de Annaba. Il visitera la basilique Saint-Augustin et se rendra à l'Institut français pour suivre l'évolution du chantier de rénovation de l'établissement.