Les étudiants des Ecoles normales supérieures campent sur les mêmes revendications, dont la principale porte sur la réclamation du recrutement direct et ce, au niveau de leurs wilayas de résidence. Après la clôture du chapitre de la grève du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), les représentants du département de l'Education nationale doivent de nouveau gérer une autre situation de crise dans leur secteur. Il s'agit de la grève des étudiants des Ecoles normales supérieures (ENS) qui dure depuis le mois de novembre et qui persiste. Ces derniers campent sur les mêmes revendications, dont la principale, porte sur la réclamation du recrutement direct et ce, au niveau de leurs wilayas de résidence. Des garanties déjà incluses dans le contrat qui les lie au ministère de l'Education nationale, mais qui ne sont pas respectées par la tutelle, se sont-ils insurgés. Les protestataires se disent encore plus en colère suite à l'altercation avec les forces de l'ordre qui les ont empêchés de tenir un rassemblement à Constantine. D'autres étudiants se sont rassemblés devant le siège de l'enseignement supérieur lundi dernier, à Alger, pour réclamer la réhabilitation de leurs droits. Cette action a été initiée dans le but d'attirer l'attention des autorités concernées sur leur situation. En effet, une réunion s'est tenue la semaine dernière, avec les responsables du ministère de l'Enseignement supérieur. Elle devait en principe marquer la fin de la grève, mais l'entrevue n'avait finalement pas débouché sur une solution. Les représentants des étudiants ont avancé le fait, qu'à l'issue de la rencontre «aucun avancement de leur situation actuelle n'a été constaté». Les représentants des étudiants avaient par ailleurs pointé du doigt l'absence de délégués du ministère de l'Education nationale et que par conséquent leurs réclamations sont loin d'être satisfaites. C'est ainsi qu'ils ont décidé de poursuivre leur grève illimitée, tant que rien ne change pour eux. Après cette décision, le département de l'enseignement supérieur a réagi en sommant les protestataires de reprendre les cours, afin d'éviter une année blanche et que tous les moyens nécessaires seraient mis à disposition afin de remédier au retard accusé dans le programme. Le premier responsable du secteur, Tahar Hadjar, a indiqué via un communiqué, que suite à une rencontre avec les directeurs des ENS, qui a été entièrement consacrée à la situation qui prévaut dans ces établissements, il a été affirmé que les étudiants n'ayant pas rejoint leurs classes, sont considérés comme absents. «Au regard de ce qui reste de l'année universitaire 2017-2018, et conformément au règlement intérieur des écoles, les participants à la encontre ont estimé que les élèves n'ayant pas rejoint les bancs de l'école sont considérés en absence irrégulière et injustifiée, et des mesures légales seront prises à leur rencontre», est-il spécifié. En dépit de ces propos, les étudiants comptent organiser d'autres rassemblements. Ils interpellent la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit afin de daigner respecter les engagements de son département à l'égard des étudiants des Ecoles normales supérieures. Le mouvement de protestation des ENS s'est aujourd'hui étendu au niveau des autres wilayas. Avant-hier, c'est à Laghouat, au siège de la wilaya que des dizaines d'étudiants ont organisé un sit-in en signe de solidarité avec les contestataires de Constantine et d'Alger. Ils ont pointé du doigt «la passivité» du ministère de l'Education nationale ainsi que celui de l'Enseignement supérieur. Ce qu'ils estiment être de l'indifférence quant aux revendications «en suspens depuis bien trop longtemps».