Les commerçants de la localité de Djebla ont observé hier une grève générale Les cafés, les magasins d'alimentation générale, les boulangeries et toute autre activité étaient quasiment à l'arrêt. Les commerçants de la localité de Djebla, sis à 25 kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, ont observé hier, dimanche, une grève générale alors que les citoyens ont barré les deux routes qui mènent vers le chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou et celui de la daïra de Ouaguenoun. Cela fait plusieurs mois, voire plusieurs années que les automobilistes du village de Djebla, situé sur le territoire de la daïra de Ouaguenoun endurent le calvaire quotidiennement à cause de l'état presque totalement impraticable de la route principale empruntée pour rejoindre le chef-lieu de wilaya. Après avoir effectué maintes démarches auprès des autorités concernées pour régler ce problème épineux, qui rend le déplacement des citoyens de cette localité, extrêmement épuisant et qui menace l'état de leurs véhicules, les citoyens n'ont pas trouvé d'autres alternatives que de recourir aux actions de protestation. Hier donc, et suite à un appel lancé il y a quelques jours par le collectif représentant les habitants de Djebla, tous les commerçants avaient les rideaux baissés. Les cafés, les magasins d'alimentation générale, les boulangeries et toute autre activité étaient quasiment à l'arrêt, a-t-on constaté. Seuls les établissements scolaires ont fonctionné. Les écoles et lycées n'ont en effet pas été concernés par le débrayage. Les élèves viennent à peine de sortir d'une très longue période de grève, faut-il le rappeler et de ce fait, les initiateurs de l'action de protestation ont préféré épargner les élèves. En plus de ce débrayage, les citoyens de Djebla, localité située à peine à quatre kilomètres du chef-lieu de la daïra de Ouaguenoun, ont barricadé la route des deux côtés pour que leur action ait plus d'impact et dans l'espoir de se faire enfin entendre par les autorités concernées, chargées de régler ce genre de préoccupations. Les automobilistes qui empruntaient cette route ont fort heureusement été informés à temps et quelques kilomètres à l'avance, par les services de la police que la route était fermée et qu'il fallait soit, rebrousser chemin, soit faire un long détour. En effet, trois barrages de la police ont été spécialement dressés, aux alentours des deux endroits où les routes avaient été barrées, afin d'informer et de guider les automobilistes qui ignoraient que cette route était obstruée à la circulation. La présence des services de sécurité au bon endroit et au bon moment a pu donc éviter aux centaines d'automobilistes d'être pris dans d'interminables embouteillages qui auraient été engendrés par le barrage des deux routes en question. Notons que les désagréments provoqués par l'état de cette route ne touchent pas seulement les habitants de Djebla même s'ils sont les premières victimes de cette situation. Mais sont aussi concernés les automobilistes de plusieurs autres localités limitrophes qui passent par ce chemin comme ceux de Tamda, Timizart, Boudjima, Ouaguenoun, Aït Aïssa Mimoun, etc. La paisible localité de Djebla accuse un manque flagrant en matière d'infrastructures. Pourtant, c'est à Djebla qu'est implanté le lycée de Ouaguenoun, ainsi que l'Institut d'enseignement et de la formation professionnels qui reçoit quotidiennement des centaines de stagiaires. Djebla est également une localité agricole et d'élevage par excellence. Les habitants de Djebla se débattent aussi dans une multitude d'autres problèmes, nous a-t-on indiqué, hier. A titre d'exemple, on a appris que les élèves du lycée de Ouaguenoun, implanté à Djebla, souffrent le martyre depuis le début de l'hiver, car les salles de classe de cet établissement scolaire ne disposent pas de chauffage. La chaudière principale de cet établissement scolaire étant tombée en panne, les locaux de ce lycée sont livrés à un froid glacial surtout le matin, précise-t-on. Les élèves ont observé à maintes repris des grèves depuis le début du mois de janvier dernier pour exiger la réparation de cette chaudière, mais jusqu'à hier, leur revendication est restée lettre morte. Devant la menace de l'année blanche qui s'était dessinée, lors de la grève illimitée initiée par le Cnapeste en novembre dernier, les élèves ont dû prendre leur mal en patience. Ils bravent ainsi chaque jour le froid pour étudier dans des conditions extrêmement difficiles. Et la question qu'ils se posent chaque matin avant de se rendre au lycée est: «Fera-t-il très froid aujourd'hui?».