Le secrétaire général a une stratégie imparable pour ce rendez-vous «Les délibérations sur les neuf cas traduits devant la commission de discipline tomberont mardi prochain.» La session du comité central du FLN est programmée pour «la fin du mois prochain», a souligné hier le secrétaire général du vieux parti, Djamel Ould Abbès. Prévue pour le 19 mars, la tenue de cette session est conditionnée par l'achèvement des bilans des réalisations du président durant ses 18 ans de règne, que devaient dresser les commissions installées à cet effet au niveau des 48 wilayas. Jusqu'ici, 22 wilayas ont parachevé leur dossier qu'elles ont remis à la direction nationale du parti, laquelle «se chargera d'uniformiser ce bilan exhaustif selon un canevas prédéterminé», est-il relevé. «Il s'agit aussi bien de justifier les 800 milliards de dollars dépensés durant les quatre mandats que de relever les lacunes et points positifs des programmes de réalisation», est-il noté aussi. «Ce bilan que la direction du parti s'attelle à ficeler sera présenté lors de la session du comité central», a souligné le patron du FLN. Le secrétaire général a une stratégie imparable pour ce rendez-vous. Dans ce contexte, «neuf cas ont été traduits devant la commission de discipline», apprend-on encore. «Les délibérations sur ces cas tomberont mardi prochain», a affirmé la même source. Les résultats de l'enquête que devait mener la commission de discipline pour débusquer les instigateurs derrière l'initiative du membre du comité central et député de Annaba, Baha Eddine Tliba, seront connus mardi prochain. Toutefois, ce dernier a déclaré au secrétaire général du parti, qu'«il a agi de bonne fois et animé de bonnes intentions en créant la «coordination pour le soutien du «5e mandat du président de la République» et en contactant des personnalités pour appuyer son initiative». Il a ajouté qu' «il s'est ravisé dès que le secrétaire général a ordonné de ne plus parler du 5e mandat avant de partir en Allemagne». Quant à ceux qui lui reprochent d'agir en dictateur, en leur refusant de s'exprimer librement, le secrétaire général du FLN persiste et signe qu' en proclamant la démission de la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, le sénateur Benzaïm, de surcroît cadre du FLN, a piétiné les prérogatives du président de la République, qui l'a nommée à ce poste. Celui qui n'a rien à se reprocher n'a rien à craindre d'une commission de discipline, mise sur pied conformément aux statuts et règlement intérieur du parti. Bien que cette commission soit souveraine dans ses décisions, le secrétaire général peut atténuer les sanctions proposées par cette commission, sans pouvoir, toutefois les annuler. Ouyahia est-il écarté des centres de décision? D'après le patron du FLN, «il y a un seul centre de décision dans le pays, c'est la Présidence, laquelle continue à faire confiance à Ouyahia en le maintenant dans son poste de Premier ministre». Par ailleurs, le FLN dispose d'un plan d'action 2020-2030. Pour rappel, Ould Abbès a annoncé une volonté de discipliner les rangs de la formation qu'il dirige, en indiquant que «le parti sera nettoyé». Pour se défendre, le sénateur lance un appel aux parlementaires et à tous les membres du comité central soucieux de préserver leur libre arbitre, tout en prenant à témoin les médias, afin de l'appuyer dans sa dénonciation de la décision de sa traduction devant la commission de discipline. Il l'a qualifiée de «procès contre le droit à l'autonomie et à la liberté d'expression de l'élu».