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Les craintes de l'Onpe
ACCORD D'ASSOCIATION ALGERIE-UE
Publié dans L'Expression le 14 - 09 - 2005

Les premières appréhensions relevées proviennent des adhérents agriculteurs de cette organisation.
Bien que se félicitant de la signature entre l'Algérie et l'Union européenne de l'accord d'association et de ses retombées positives sur l'économie algérienne en général, l'Organisation nationale du patronat et des entrepreneurs (Onpe), a fait néanmoins état d'une certaine «crainte» émise par ses adhérents agriculteurs.
C'est là l'appréciation de l'accord, exprimée par Slimane Kerrouche, président de la jeune organisation patronale qui existe depuis trois ans déjà et qui est fière des efforts organisationnels entrepris depuis sa création un certain 29 septembre 2002.
Invité par le quotidien L'Expression à confier ses satisfactions, ses interrogations, voire ses appréhensions quant à l'application future de l'accord avec l'UE, entré en vigueur, rappelons-le le 1er du mois courant, Kerrouche a fait montre de la totale adhésion de son organisation à cet accord qualifié de «passage obligé», qui, dira-t-il, viendra «booster» la dynamique que couvent les opérateurs économiques algériens longtemps frustrés par les rigueurs d'une économie planifiée qui bloquait quelque part leur dynamisme économique «sommeillant».
Les premières appréhensions relevées proviennent des adhérents agriculteurs de cette organisation, dont les craintes résident surtout dans la menace de compétitivité «inégale» redoutée dans certains secteurs sensibles comme celui de la tomate. Ce produit, qui sera cédé à l'Algérie à des prix très bas par les partenaires européens, risque en effet de «noyer» un marché pour l'heure saturé surtout dans son étape de transformation en concentré. Il s'est caractérisé, lors de la dernière campagne, par une surabondance négative pour les prix pénalisant nombre d'agriculteurs nationaux qui ne sont pas arrivés à écouler leur production au prix souhaité face aux prix pratiqués de la tomate importée par l'Etat.
Cette situation avait contraint, rappelons-le, beaucoup d'entre eux à jeter leur récolte plutôt que de la céder à des prix jugés pour le moins inacceptables.
Impliquer le secteur financier
L'exemple de la commercialisation de ce produit fait dire au responsable de l'Onpe que «tous les agriculteurs dans le monde sont subventionnés par leur gouvernement grâce à des mécanismes qui interviennent à pour rééquilibrer l'offre et la demande et apporter soutien aux victimes d'aléas pareils, somme toute, naturels tels que la sécheresse, les inondations...»
Les pouvoirs publics algériens, a-t-il ajouté, devraient réfléchir à un moyen d'atténuer les effets hautement négatifs causés à la corporation par de semblables situations. Il faut, a souligné Kerrouche, que le secteur financier s'implique davantage encore par le truchement des assurances et de rappeler que le «pétrole tarira un jour», et qu'il restera l'agriculture dont la production pourrait (et devrait) dépasser, en quantité et qualité, celle de nos voisins. Les bras existent, les terres arables et riches sont abondantes, les compétences sont là, il ne reste que la mise en place d'un processus de production et de distribution bien «huilé» qui corresponde aux besoins nationaux et qui cible à terme l'exportation hors hydrocarbures.
Pour faire face aux importations éventuelles des fruits et légumes, aux conditions de l'accord d'association, il a suggéré que «le circuit de production et de commercialisation reste en place, notamment celui du concentré, sinon des retombées fort négatives viendraient se greffer aussi bien sur la production que sur la transformation, pouvant entraîner chômage, déstructuration d'infrastructures industrielles de transformation, malaises sociaux...». Ce point particulier figurera en bonne place parmi ceux qui seront débattus le 24 septembre courant, lors de l'installation du nouveau siège de l'organisation à Kouba-Panorama, par les membres du bureau, national a assuré le président de l'Onpe. D'autres produits que la tomate seront désavantagés par l'accord avec l'UE, regrette Kerrouche. On peut citer l'exemple de la pomme de terre, mais, se montrant optimiste, il dira aussitôt que «l'accord nous permettra aussi de placer certains de nos produits agricoles à l'exportation (primeurs), c'est là un point très positif pour notre économie».
Se félicitant toutefois globalement de l'accord, l'Onpe, ajoute-t-il, apportera des propositions en temps voulu, précisant qu'elles seront d'ordre fiscal et parafiscal et seront surtout formulées en direction d'un soutien que devraient apporter les pouvoirs publics ( prix, prêts bancaires ciblés...) aux opérateurs potentiellement exportateurs.
«L'accord d'association va instaurer des rapports plus sains, assure Kerrouche, le marché sera plus clair et nous devons apprendre à être concurrentiels. Grâce à cet accord, le marché informel va disparaître peu à peu et les capitaux énormes, actuellement injectés dans le circuit parallèle, seront réorientés pour favoriser la créativité et la création dans la production».
Les vertus de l'accord, explique-t-on, vont contribuer à «miner» la contrefaçon usitée à grande échelle dans le marché informel. En effet, tous les produits contrefaits qui foisonnent dans ces marchés fleurissant autour des grands centres économiques, connus sous les noms dits de «Dubaï, El Hamiz ou El Eulma», pour ne citer que ceux-ci, seront disponibles et avec garantie sous leur marque d'origine dans les commerces légalement installés.
Par ailleurs, Kerrouche s'est montré ferme et intransigeant quant à la «non- déclaration des travailleurs, la non-facturation, l'évasion fiscale et d'autres actions négatives qui ne peuvent que nuire à l'accord». L'Onpe a mis en garde tous ses adhérents contre cette pratique tout en signalant que l'UE sera à la recherche de partenaires sérieux pour aller vers un partenariat promoteur, favorisé, aujourd'hui plus que jamais, par le programme de réconciliation nationale lancé par le Président Bouteflika, et par lequel va être redynamisée la relance économique dans la paix, consacrant ainsi une assurance aux partenaires économiques européens.
Le président de l'Onpe devait insister sur la mise à niveau des entreprises et l'urgence des réformes bancaires qui n'arrivent toujours pas à se mettre au diapason des exigences d'une économie de marché qui demande à ce secteur, efficacité, célérité, crédibilité et accompagnement dans les démarches bancaires et financières. Ces objectifs, a averti Kerrouche, devraient être atteints avant que l'accord d'association n'atteigne sa vitesse de croisière. Il attirera l'attention sur le fait que «l'argent ne circule pas» et que les hommes d'affaires préfèrent déposer leurs capitaux en banque pour percevoir des intérêts, plutôt que de se lancer dans des démarches «complexes et lassantes» pour tenter de les faire fructifier en multipliant leurs investissements. Cette situation regrettable fait que les banques ne font que «débourser» beaucoup d'intérêts alors qu'une réforme profonde pourrait aboutir à une meilleure gestion de cet instrument financier pour aider et accompagner les vrais actes d'investissement, créateurs de richesses et d'emplois.
Une aubaine pour l'emploi
Evoquant justement le volet emploi, Kerrouche, confiant et optimiste, estime qu'il sera «encouragé» dans l'application de l'accord avant de citer les bienfaits découlant des délocalisations qui vont certainement s'opérer au vu des prix bas des intrants, d'une main-d'oeuvre bon marché et spécialisée pour certains secteurs, un marché de consommateurs sur place, sans avoir à le courtiser, et une énergie disponible à un prix fort raisonnable par rapport aux coûts du marché international. Reste cependant le foncier qui fait défaut et qui mérite d'être repensé.
Pour lutter contre le chômage, il y a lieu d'espérer, a dit Kerrouche, qu'une formation pointue suive les délocalisations. Aussi, faut-il se rapprocher des compétences et orienter cette formation selon les besoins régionaux où seraient éventuellement installées les unités industrielles délocalisées. A ce propos, le président de l'Onpe indiquera qu'une convention sera signée avec le ministère de la Formation professionnelle pour cibler les besoins de chaque wilaya. Déplorant le manque de dynamisme des organisations patronales, il citera les paroles d'un adhérent régional qui regrettait que «le patronat n'existe pas en Algérie». Au point de vue organisationnel, la jeune organisation se félicite de la tenue d'un premier congrès les 29 et 30 juin dernier au Centre international de presse (CIP) à Alger et de la prochaine organisation de deux séminaires, l'un à Mascara et l'autre à Biskra. Une prise en charge totale de ces rencontres sera assurée par les adhérents de ces régions et les dates précises seront arrêtées après le mois sacré du Ramadan. Ces trois activités d'importance, et bien d'autres moindres, auront meublé laborieusement les trois années d'existence de l'Onpe qui s'apprête à installer le bureau national, lequel sera composé d'un représentant de chaque région (nord-sud-ouest-est), et des bureaux de wilaya qui comprendront neuf à onze membres. Un conseil national, regroupant trois représentants par wilaya et d'office, les membres du bureau national, va également être installé. Il doit se réunir deux fois l'an et chaque fois qu'une urgence se présente. Adhérant pleinement au programme de lutte contre le chômage et pour l'emploi des jeunes, l'Onpe facilite l'adhésion des membres de l'Ansej à l'organisation pour laquelle les droits d'admission sont de 2000 DA/an, alors que ceux des autres adhérents s'élèvent à 5000 DA/an, cotisation qui pourrait être revue à la hausse, explique-t-on à l'Onpe.


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