De mal en pis Les Verts de Rabah Madjer ont montré toutes leurs faiblesses devant une équipe du Portugal loin de son vrai niveau de championne d'Europe en s'inclinant logiquement sur un score lourd de (3-0), en match amical disputé jeudi soir au stade de la Luz à Lisbonne. Les buts de la rencontre ont été inscrits par Gonçalo Guedes (17' et 55') et Bruno Fernandes (37'). Sans relater les faits saillants de la rencontre que tous les fans des Verts ont bien vu, il est vraiment dommage de constater qu'autant Madjer inspirait pour certains qu'il pourrait redonner «vie» à cette sélection, autant aujourd'hui, on constate de visu et surtout de plus en plus que notre sélection recule au lieu d'avancer. On constate d'abord que le sélectionneur en chef des Verts change constamment son effectif, comme s'il est toujours en train de chercher son «onze» idéal. Or, d'aucuns fans des Verts vous livrera «instinctivement» le «onze» rentrant que Madjer et surtout aidé par son staff aussi expérimentés que lui sur le terrain, à savoir Djamel Menad et Ighil Meziane, semblent encore chercher. Les carences des Verts de Madjer Face au Portugal, on s'attendait à un sursaut d'orgueil des joueurs et surtout un bon coaching de Rabah Madjer qui de surcroît connaît parfaitement ce football portugais. Mais, sur le terrain, Madjer a donné instruction à ses joueurs d'assurer en procédant par une option défensive qui n'a jamais porté résultat pour les Verts. La preuve avec un premier pressing de Ronaldo et ses compatriotes, le gardien de but Salhi se fait surprendre par Guedes (17'). L'axe défensif des Verts a, une fois de plus montré toutes ses carences dont principalement le manque de cohésion. Quelques minutes plus tard, «endormis» par des Portugais, très professionnels, les joueurs de Madjer encaissent un deuxième but par Fernandes à la 37è minute du jeu. On s'attendait alors à une révolte des Verts puisque perdant pour perdant, mais apparemment, ils n'ont pas voulu risquer de ne point appliquer les consignes de leur sélectionneur en chef. De retour des vestiaires, on attendait avec impatience le «coching» de Madjer. Mais, ce sont les mêmes erreurs qu'il commet. Et c'est ainsi qu'on retrouve une sélection algérienne sans âme. Surtout avec des joueurs ayant perdu totalement leur inspiration et leurs «réactions» instinctives à l'image d'un Mahrez, Bentaleb et à un degré moindre Brahimi qui tentait quelques actions voulant tenter une réduction du score sur cette pelouse du stade de la Luz qu'il connaît parfaitement. Mais, le manque de cohésion, l'absence d'un véritable milieu de terrain et une jonction absente entre les compartiments, il faut l'écrire: A trois à zéro c'est bien payé pour les Verts. D'autant que les Portugais n'ont joué qu'à 20 ou 30% de leurs capacités réelles devant une très faible sélection algérienne. Les Portugais pensent déjà à leur premier match en Coupe du monde et évitent donc des blessures. Ceci explique cela. Des joueurs sans conviction Et pour bien résumer: lorsqu'on commet deux fois la même erreur dans un même match, c'est qu'on est complètement hors du match. Le premier et le troisième but sont identiques avec les mêmes erreurs défensives des Verts. Quel match a vu Madjer? Tout ne marche vraiment pas bien chez les Verts. Mais, le sélectionneur des Verts voit le contraire. Puisqu'à l'issue du match, il a déclaré, entre autres que «On a perdu devant le champion d'Europe...» avant d'ajouter avec audace: «Je crois que mes joueurs ont eu du mal à faire leur entrée dans le match. C'était trop difficile, mais je reste satisfait de leur comportement global sur la surface de jeu. C'est à travers ce genre de match que nous allons nous améliorer. Notre objectif demeure la préparation du match contre la Gambie. Nous serons prêts pour ce rendez-vous», insiste Madjer. Avec cette déclaration Madjer persiste et signe qu'il ne démissionnerait pas comme d'aucuns s'attendaient à ce qu'il le fasse. Le sélectionneur des Verts a apparemment vu un autre match que les fans de la sélection algérienne voire ses propres joueurs qui, eux précisent qu'ils ont mal joué! De plus, et à travers ses déclarations le sélectionneur principal des Verts veut le contraire de tout le monde. Or, tout ce beau monde ne pourrait pas être par «enchantement» contre lui pour aboutir à ce que qualifie Madjer de «machination». Bien avant d'aborder ce match contre le Portugal et en dépit des erreurs de coaching du choix des joueurs et du style de jeu, des écarts dans la communication se multiplient chez le premier responsable des Verts. Le dernier écart dans ce contexte était noté avant le match contre le Portugal où le sélectionneur s'adressait aux Portugais en leur faisant savoir que «Je suis victime d'une machination et on veut me limoger alors que je n'ai pas encore joué un seul match officiel. Il faut que vous le sachiez et que vous le faites savoir au monde entier...». Un véritable appel que fait Madjer le patriote aux Portugais! Ce qui a été, bien évidemment très mal perçu par les fans des Verts et en particulier du premier «ambassadeur» du football algérien... Pourquoi refuse-t-il de démissionner? Des fans des Verts, des observateurs, spécialistes voire responsables se demandent pourquoi Madjer insiste pour ne point démissionner ce à quoi la majorité des Algériens s'attend? La vraie réponse, seule lui pourrait la donner. Mais, il est utile de noter que fort de son contrat qui court jusqu'en 2019, c'est son droit absolu que de persister à aller tenter sa chance lors des prochaines éliminatoires de la CAN 2019 qui se poursuivront dès le 7 septembre prochain avec ce déplacement en Gambie. Là, il compte certainement montrer à tous qu'ils ont tort! Croyant dur comme fer en les capacités de ses joueurs, Madjer et surtout à ses «stratégies» qu'il veut coûte que coûte jouer sa chance. Et s'il serait limogé comme il s'y attend certainement au vu des critiques qu'il subit et des demandes des fans pour le faire démissionner, il aura ainsi au moins des justificatifs et des arguments à faire valoir pour se défendre surtout en dehors du pays pour montrer qu'il a vraiment été victime d'une machination. C'est pourquoi il a demandé aux Portugais de le faire savoir au monde entier...Pour le moment, les regards vont vers les membres du Bureau fédéral et à leur tête le président de la FAF pour connaître la vraie décision à propos du limogeage ou pas du sélectionneur en chef des Verts Rabah Madjer.