L'entrée en vigueur de l'accord d'association entre l'Algérie et l'UE n'aura aucun impact sur le produit agricole algérien, rassure le responsable du ministère de l'Agriculture, M.Abdeselem Chelghoum lors d'un point de presse organisé hier en marge de la réunion d'évaluation des programmes du secteur agricole. Ce responsable explique que le produit national est de très bonne qualité ce qui le rend compétitif. Revenant au sujet de la réunion, le conférencier indique que l'Algérie a injecté depuis le lancement du plan de développement agricole (Pnda) en 2000, une somme de 100 milliards de DA. Pour ce qui est du plan national du développement agricole rural (Pndar), ce dernier a permis la création jusqu'au 1er semestre 2005, 897.963 postes d'emploi au niveau national, dont 269.934 rien que dans les régions centre-sud. Revenant sur le nombre d'exploitations, M.Chelghoum indique que dans le cadre du Pndar on a réalisé 328.767 implantations. Quant au Fnrda, le nombre d'implantations a atteint 207.353 unités, tandis que dans le cadre du programme centre-sud, 65.875 exploitations ont été réalisées. Pour ce qui est des plantations arboricoles et viticoles réalisées depuis la mise en oeuvre de ce plan au niveau national, elles s'étendent sur une superficie de 452.951 ha, dont 63.946 durant le 1er semestre 2005, soit une augmentation de 86%. Le plan a également permis la mise en valeur des terres agricoles qui ont atteint 470.439 ha, dont 365.261 ha récupérés par le biais des concessions. Interrogé sur la production céréalière, le conférencier indique que pour l'année 2004-2005, la récolte a atteint 35 millions de quintaux, dont 52% en blé dur et 48% en blé tendre. «Il est vrai qu'en avril, il y a eu un stress hydrique mais ce n'est pas catastrophique» rassure le conférencier. Pour ce qui est de la production laitière, le responsable indique que l'Algérie produit 1,9 milliard de l/an dont 165 millions de litres sont récoltés alors que nos besoins sont évalués à 3 milliards de l/an. Le déficit, soit 1,1 milliard de litres est comblé par l'importation. M.Chelghoum avoue que la facture de l'importation de cet aliment est très lourde du moment qu'une tonne de lait en poudre importée est de 2500 dollars. «Malgré que l'importation de cet aliment est en baisse de 68% par rapport aux années précédentes, l'Algérie doit faire davantage d'efforts pour accroître sa production et arriver d'ici à 2006 à une production de 250 million de litres».