L'ANP, on lui doit cette sécurité arrachée dans la douleur au détriment de la vie des soldats La disjonction entre narcotrafiquants et groupes terroristes grâce à l'ANP est l'une des causes. Au moins 16 terroristes se sont rendus aux forces de l'Armée nationale populaire depuis le début de juin. Le mois n'avait pas encore expiré que, l'ANP, présente sur tous les fronts, enregistrait une autre reddition. Celle-ci date du 28 juin comme le confirme un communiqué du ministère de la Défense nationale à Tamanrasset. Il s'agit de Radjaâ Hafed Ben Cheikh, alias Yousef qui a remis son arme, un pistolet-mitrailleur de type Kalachnikov et une quantité de munitions, aux autorités militaires. Le communiqué l'avait précisé ainsi: «a rallié les groupes terroristes en 2012». Le 26 juin dernier, le MDN faisait état de la reddition toujours dans la même région de trois autres. Il s'agit de M'hamdi Boubakr, dit Abou Ahmed qui a rallié les groupes terroristes en 2010, Ben Arouba Ennasser, dit Abou Moussa qui a rallié les groupes terroristes en 2014 et Ghedir Echikh, dit Abou Omar qui a rallié les groupes terroristes en 2016. Trois jours avant, également à Tamanrasset, trois autres terroristes avaient été désarmés, il s'agit de Ghedir Mohamed Tarek, alias Abou Ali qui a rallié les groupes terroristes en 2014, Messous Miloud dit Abou Saïd qui a rallié les groupes terroristes en 2015 et Gharbi Belkacem dit Abou Fatima Al-Zahraa qui a rallié les groupes terroristes en 2015. La plus grande opération de reddition enregistrée durant ce mois de juin a été établie le 20 juin avec le désarmement de sept terroristes toujours à Tamanrasset: Gasmi Belkhir, El Chibani qui a rallié les groupes terroristes en 2008, Ghedir Ibrahim El-Hadi, Salmane qui a rallié les groupes terroristes en 2010, Alouane Mohamed, alias Adam qui a rallié les groupes terroristes en 2014, Ben Ahmed Ahmed, dit «Mohamed» qui a rallié les groupes terroristes en 2011, Alouane Ali, Ghali qui a rallié les groupes terroristes en 2011, Nadji Yahia, dit Abou Omar qui a rallié les groupes terroristes en 2012 et Zouari Bachir, dit Ali qui a rallié les groupes terroristes en 2014. Enfin, grâce aux efforts des unités de l'Armée nationale populaire, un terroriste s'était rendu, le 2 juin, aux autorités militaires exerçant également à Tamanrasset. Il s'agit d'un certain Okba Kenta Sidi Amar dit Abou Naceur qui avait rallié les groupes terroristes en 2012 et décide de revenir sur le droit chemin. L'autre reddition enregistrée cette fois-ci au niveau de la 5e Région militaire et en réponse à l'appel de sa femme F. Sara qui s'était rendue aux autorités militaires parmi la famille du terroriste F. Salah, le 26 avril dernier, le terroriste O. Farid dit Abou Moussa s'est rendu, le 10 juin à Jijel. Au total 16 terroristes ont été désarmés. Tenant compte des redditions enregistrées le mois de mai au nombre de 17, l'on constate que le nombre de terroristes qui ont déposé les armes est de 32. Ce qui est extraordinaire. Lors de ces opérations qualitatives, l'ANP avait récupéré des armes et des munitions. Celles-ci reflètent, à ne pas en douter, «la détermination de toutes les composantes de l'ANP, notamment les unités chargées de la lutte antiterroriste, à assainir le pays des restes de ce fléau, et confirme également l'efficacité de la stratégie clairvoyante adoptée par le Haut Commandement de l'ANP, à travers ses démarches et initiatives, à l'instar des appels multiples à la repentance, afin de rejoindre la bonne voie et regagner la société, commente le MDN dans ses communications. Beaucoup d'observateurs s'interrogent sur la montée du taux des redditions, notamment à Tamanrasset. La réponse est toute simple, confient des sources sécuritaires très au fait du contexte qui prévaut actuellement dans les maquis et au niveau du Sud. «Ces terroristes n'ont plus le choix, soit ils finissent dans l'anonymat total, soit ils se rendent, l'ANP avec sa stratégie de lutte antiterroriste a fait en sorte de couper tous les vivres à ces criminels». Mais l'ANP a adopté également un plan tactique pour freiner les complicités entre narcotrafiquants, principal appui des groupes terroristes et cela même avec sa lutte contre ce trafic de drogue. De plus en plus et chaque jour l'ANP surprend les trafiquants de drogue qui sont arrêtés souvent avec des armes et leur marchandise détruite. Ce sont des quantités qui font froid dans le dos, qui sont saisies régulièrement, ce qui porte un coup fatal aux groupes terroristes qui comptent sur ce trafic pour se financer. Autre argument qui a fini par dissuader les terroristes à réfléchir, puisqu'ils sont désorientés par l'absence d'une chefferie, d'argent et de nourriture, ils mourraient donc presque de faim et d'autre part, les efforts remarquables de l'ANP qui n'a pas manqué dans sa mission à faire intervenir des notables, certainement au Sud ainsi que les familles de terroristes. Ceci pour dire qu'«en toute chose il faut considérer la fin». Ces redditions considérables jamais enregistrées depuis 2005, renseignent sur le travail professionnel d'une armée aguerrie qui a su user de sa diplomatie pour stopper l'émergence du terrorisme dans le pays, pour le vaincre grâce à son expérience incontestable et son engagement sur le terrain. Ces opérations s'effectuent dans le cadre d'une lutte en continu et dans un contexte sécuritaire international tendu, notamment à ses frontières ou au Mali où la France continue d'occuper un territoire dans l'intérêt de ses affaires, mais qui demeure une menace pour les frontières algériennes, dans la mesure où des groupes criminels agissant au Mali tentent de franchir les limites des frontières, sachant que les Etats-Unis d'Amérique multiplient les installations de bases de drones au Niger, sans oublier les opérations qu'ils mènent au sud de la Libye, non loin des frontières. Quant à l'ANP, on lui doit cette sécurité arrachée dans la douleur au détriment de la vie des soldats, on lui est redevable de cet espoir longtemps perdu et cette paix qui s'installe de plus en plus.