«Nous n'avons jamais demandé un marché à la place d'un jardin.» Dans la matinée, avant-hier, les citoyens de la cité Jolie Vue située à Kouba sont sortis comme un seul homme pour empêcher des ouvriers de détruire un espace vert pour construire à la place un marché public. «Nous refusons totalement de détruire ce terrain qui a été détourné pour servir d'assiette foncière à un marché public», nous déclare un habitant, furieux qui s'insurge devant la décision indigne des autorités pour la réalisation de ce projet qui représente en outre un véritable danger pour leurs enfants. «Ce jardin qui se trouve à deux mètres de l'école primaire représente le seul lieu de distraction pour nos enfants. De par le monde, nous n'avons jamais vu un marché et de légumes érigé à la sortie d'une école. Les responsables ne prennent jamais en compte les conséquences négatives que peut avoir ce marché sur la vie de ces écoliers», remarque un vieux qui ajoute à la fois que ledit terrain a été cédé dans des conditions opaques à des personnes inconnues pour la réalisation de ce projet. «Ils font des affaires sur le dos de la vie de nos enfants. Nous savons tous que le projet du marché est une mine d'or pour eux; ainsi ils reprennent jamais en considération nos problèmes et nos revendications», dira un autre habitant. Ce jardin se trouvant à deux mètres de la sortie d'une école primaire est abandonné mais demeure le plus important passage pour les enfants et les écoliers. Il faut mentionner que cet espace vert d'une superficie dépassant 200 m2 a créé un véritable litige entre les habitants et les autorités locales qui ont fait la sourde oreille. «Nous revendiquons l'intervention des hautes autorités pour mettre un terme à ce carnage», crie un autre habitant. Les spéculations vont bon train sur cet acte «illicite» qui est, semble-t-il, à l'origine de la polémique. Les habitants iront plus loin dans leurs révélations en indiquant que l'APC les a délaissés depuis déjà un bon moment. Aujourd'hui, les citoyens sont bien déterminés à s'opposer au dit projet même s'ils doivent recourir à la force. En attendant, ils sollicitent le gouvernement pour intervenir afin de protéger ce jardin qui représente le seul endroit sécurisé pour des centaines d'enfants.