Et dire qu'il y a onze ans, cette équipe n'existait même pas. Le PAC, 3e à la fin de la phase aller du championnat de la division 2, faut-il prendre cela comme un résultat tout à fait banal ou, au contraire, lui accorder toute l'attention voulue ? Nombreux sont ceux qui diront qu'il ne s'agit que d'un fait qui ne mérite pas qu'on s'y attarde. Seulement voilà, ce PAC dont on parle n'existait pas avant 1993. Faites vos comptes, en onze ans de vie, il est passé de la plus petite de nos divisions aux portes de celle qui est censée renfermer l'élite de notre football. Dans l'histoire de cette discipline, nous ne connaissons pas d'autres clubs qui aient connu une ascension aussi rapide en si peu de temps. Pour prendre l'exemple d'autres quartiers de la capitale, El Biar et Hydra en sont encore à évoluer dans des divisions inférieures par rapport à celle du Paradou. La réussite de celle-ci s'explique au moins par un paramètre : la stabilité de ses dirigeants et de son staff technique. On peut, également y ajouter la rigueur dans la gestion des hommes sans qu'il ne soit possible de monter une grande équipe. Aujourd'hui, le PAC en est à contester la supériorité de l'USMH ou de l'USB en division 2 et à reléguer derrière lui des équipes comme le CAB, la JSMB, le MOC ou le RCK au passé nettement plus riche que le sien. Mais voilà, les temps ont passé et l'avenir appartient, semble-t-il à des équipes comme le PAC. La troisième place à la fin de la phase aller, elle ne la doit pas au hasard. En 17 rencontres, elle a aligné 9 victoires, 5 matches nuls et trois défaites dont deux chez les deux formations qui la devancent au classement, l'USB et l'USMH. Mais le PAC ne se contente pas d'une aussi belle position. Les statistiques montrent qu'avec 27 buts, soit la moyenne de 1,59 but par match, sa ligne d'attaque est la plus performante de la division 2. Sa défense qui a encaissé 15 buts n'a rien d'une passoire et occupe la 6e place en ce domaine. L'équipe du Paradou fait, également, état d'un excellent rendement sur le plan des matches à domicile puisqu'elle occupe la deuxième place (derrière l'USMH) pour avoir enregistré 8 victoires et 1 match nul en 9 rencontres. Il faut souligner ici qu'elle part avec un énorme handicap dans la mesure où elle ne dispose pas de stade propre à elle, du fait des travaux du stade d'Hydra, elle est obligée de recevoir ses adversaires à Bologhine. Qu'on le veuille ou non, il s'agit là d'un désavantage loin d'être négligeable. Hors de ses bases, le PAC a fait un peu moins bien mais son classement (4e), n'a rien de mauvais. Il n'a dû, cependant, attendre que l'ultime journée de l'aller pour remporter sa première victoire en déplacement (Mohammadia). Il a, tout de même, obtenu 4 matches nuls pour 3 défaites. Ce sont là des résultats qui démontrent que ce club a des ressources et ses dirigeants ont raison de miser sur l'accession. Le PAC en division1? Qui l'eut cru? Pour l'histoire, il aura certainement réussi à se faire un nom.