Objectif : éviter qu'il y ait de nouvelles victimes. Les inondations du 14 novembre, qui avaient coïncidé avec le 1er jour de l'Aïd El Fitr, ont mis à nu un nombre effrayant de lacunes dans l'organisation des secours, notamment dans l'application du plan Orsec. Cela est d'autant plus vrai, indique-t-on de sources proches de la wilaya qui relève que ces inondations avaient fait une victime, «que la mise à jour de cet outil d'importance n'avait pas obéi, par le passé, aux règles de rigueur, indispensables dans l'élaboration de ce genre de plans sensés être réglés comme un métronome». Les mêmes sources, qui déplorent que les citoyens aient été les premières victimes de ces manquements, «impardonnables», ajoutent que la révision du plan s'est avérée indispensable «dans la mesure où les vies humaines constituent souvent les principaux enjeux, quelle que soit la situation et nonobstant la nature de la catastrophe déclarée». L'avènement de ce sinistre a laissé, entre autres, apparaître que des segments importants du dispositif n'ont pu être actionnés à temps. Ce qui leur a fait perdre toute l'utilité demeurée sans efficience aucune, car ne pouvant concrètement répondre aux besoins exprimés dans l'urgence. Fort des enseignements tirés de ces inondations, les principaux concernés par le plan Orsec de la wilaya de Skikda ont tenu au siège de la wilaya, et sous la présidence du wali, une séance de travail consacrée à l'organisation et l'actualisation de ce plan ainsi que la redéfinition des responsabilités concernant les 12 modules qu'il comporte. D'une manière plus générale, l'application du plan Orsec respecte une certaine démarche qui regroupe toutes les actions en deux missions distinctes, à savoir la préparation de l'environnement par la prise de mesures de prévention (identification et préparation des sites à utiliser en cas de catastrophe, curage des oueds...), dévolues à la DTP, la DHW, la DUC... et l'intervention proprement dite, laissée à la charge de la Protection civile et des secteurs de la santé, des transports, de la DMI etc. Quant aux responsables des différents secteurs, ils prendront la tête des modules en relation avec leurs missions. Le directeur de l'hydraulique assurera, à titre d'exemple, l'AEP et l'élaboration de la cartographie des sites inondables, le DTP s'occupera du réseau routier, le Dpat, des évaluations et des statistiques, le Drag se chargera du volet réglementaire des mesures prises (réquisitons...), le DAL prendra en charge la mobilisation des moyens matériels et des finances, le directeur de la Protection civile sera, quant à lui, chargé des interventions sur le terrain et des opérations de sauvetage. Le wali a, en outre, instruit le directeur de la Protection civile d'organiser des journées d'explication au profit de tous les acteurs, en vue de mieux les familiariser avec leurs missions respectives, alors qu'une séance d'évaluation regroupant tous les responsables de modules sera tenue mensuellement. Il est également prévu l'organisation périodique d'exercices de simulation et ce, pour toutes les catastrophes et les risques majeurs pouvant survenir au niveau de la wilaya de Skikda. Espérons que ce plan sera le bon et qu'il évitera de nouvelles pertes humaines et matérielles puisque la dernière tempête, qui a eu lieu le week-end dernier, a causé plusieurs accidents, mais aussi des pannes électriques de très longue durée et, enfin, des plusieurs routes fermées à la circulation.