Des groupes terroristes qui s'entre-tuent et jouent à la provocation chimique Le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Sham, constitué de transfuges d'Al Nosra, l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, et dont la suprématie sur toutes les autres factions comme Ahrar al Sham et d'autres est totale depuis 2016, est «en train de préparer une nouvelle provocation». Moscou est monté au créneau hier pour accuser les groupes terroristes dits «rebelles» de préparer une attaque chimique dans la région d'Idlib où ils ont été regroupés au fur et à mesure de leur reddition face à l'armée syrienne et à ses alliés, et cela dans le but de déclencher une nouvelle campagne internationale contre Damas tout en offrant l'opportunité aux Occidentaux de renouveler leurs frappes contre les positions des forces gouvernementales syriennes. Cette alerte russe intervient à la suite de la déclaration, ces derniers jours, du conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, John Bolton, qui a averti que les Etats-Unis «réagiront très fortement» contre un recours à l'arme chimique dont l'armée syrienne serait unilatéralement accusée dès lors qu'elle engagera son offensive pour reprendre le contrôle de la province d'Idlib, l'ultime bastion où sont cantonnés les groupes terroristes dont la coalition entend assurer la «protection». C'est ainsi que le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a révélé, dans un communiqué, que le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Sham, constitué de transfuges d'Al Nosra, l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, et dont la suprématie sur toutes les autres factions comme Ahrar al Sham et d'autres est totale depuis 2016, est bel et bien «en train de préparer une nouvelle provocation pour accuser le gouvernement syrien d'utiliser des armes chimiques contre la population civile de la province d'Idlib». Ce groupe extrémiste, qui a mis au pas les groupes rivaux par la force a, indique Moscou, déjà envoyé «huit réservoirs de chlore» dans la ville de Jisr al-Shughur pour y «monter» une attaque, réservoirs cachés dans un village à huit kilomètres de là. M.Konachenkov a par la même occasion accusé les services secrets britanniques de «participer activement» à cette «provocation», pour donner «encore une raison aux forces américaines, britanniques et françaises de mener des attaques aériennes contre les forces du gouvernement syrien». En avril dernier, les forces aériennes de ces trois pays avaient lancé des missiles sur des cibles syriennes sous prétexte d'une attaque présumée au sarin et au chlore à Douma, dans la banlieue de Damas, qui a fait 40 morts. La Russie avait sans cesse démontré que l'attaque de Douma n'était en réalité qu'une mise en scène effectuée par les Casques blancs, au service des groupes extrémistes rebelles. Mercredi dernier, lors d'une visite de «travail» en Israël, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, John Bolton, a cru bon de souligner que Washington était «inquiet à l'idée que le président Bachar al-Assad puisse à nouveau utiliser des armes chimiques» avant d'ajouter: «Mais que les choses soient claires: si le régime syrien emploie des armes chimiques, nous réagirons très fortement, et ils feraient bien de réfléchir un bon moment avant une quelconque décision.» Au même moment, le président turc Recep tayyip Erdogan a cru bon d'alerter Moscou sur les graves conséquences d'une attaque syrienne contre les groupes terroristes à Idlib, certains d'entre eux comme la pseudo Armée syrienne libre étant des alliés et d'autres des protégés d'Ankara dont les forces tentent de mettre au pas les éléments kurdes des FDS. Toute cette agitation laisse présager que l'offensive de l'armée syrienne, soutenue par la Russie et l'Iran ainsi que le Hezbollah libanais, sur Idlib serait imminente. La province d'Idlib avait été reconnue lors des pourparlers d'Astana en 2017 parrainés par Moscou, Téhéran et Ankara, comme une des zones de désescalade, ce qui a permis l'évacuation de dizaines de milliers de terroristes dans cette région. Elle demeure à ce jour la seule province avec, à un moindre degré celle de Deir Ezzor, la seule province à échapper au contrôle total de l'armée syrienne, mais Damas n'a jamais caché sa ferme intention de libérer l'une et l'autre du joug des groupes extrémistes. Quant à la présence diluée de Daesh, circonscrite à quelques zones désertiques au nord et au sud du pays, elle ne saurait perdurer, même si des attaques telles que celle de Souaïda, le 25 juillet dernier, au cours de laquelle 27 personnes dont 16 enfants, âgés de sept à quinze ans, ont été enlevées, donnent à croire qu'il garde sa capacité de nuisance pleine et entière. Acculé dans les quelques poches où il tente de survivre, Daesh n'a plus d'autre choix que de se livrer à de brusques assauts meurtriers avant de disparaitre définitivement.