Le mandat 2012-2017 a été marqué par des affaires de corruption ciblant plusieurs élus. Rebondissement dans l'affaire de la disparition de 40 millions de DA de la poste de la commune de Hassi Bounif, localité située à la partie est de la ville d'Oran. Dans ces nouvelles investigations, venant illustrer une affaire de détournement, le domicile d'un élu municipal vient de faire l'objet de perquisition opérée par les éléments de la brigade économique d'Oran. Pour cause, l'élu en question était employé à ladite poste avant qu'il ne s'engage dans la bataille électorale des élections municipales de l'année dernière. L'enquête a été déclenchée au mois de juillet dernier. Un employé du bureau de poste a été arrêté. Cette arrestation a fait suite à un dépôt de plainte par une femme ayant signalé la disparition, sans aucune explication, de 300 000 DA de son compte. De fil en aiguille, les enquêteurs ont, en un laps de temps, réussi à cerner les premiers contours de l'affaire, en évaluant d'abord le préjudice financier causé à la poste. L'enquête fait état de la disparition de 40 millions de DA, amputés, en petites sommes et pendant de longues années, à partir des pensions des retraités, bon détenteurs de comptes courants postaux et d'épargnants vivant à l'étranger, d'où le nom de l'élu local a refait surface. Assiste-t-on au remake du mandat 2012-2017 qui a été marqué par plusieurs affaires de corruption ayant ciblé plusieurs élus? La corruption était, durant l'avant-dernier mandat, devenue un acte routinier à la wilaya d'Oran. Les mis en cause n'étaient autres que des élus par le peuple, des maires et autres élus. 50% des 26 communes composant la wilaya d'Oran ont été touchées par ce phénomène déferlant. En tout, 13 présidents d'Assemblées populaires communales ont été poursuivis en justice pour divers chefs d'accusations liés à la corruption, comme la passation de marchés en violation du Code des marchés, dilapidation et détournement de deniers publics, trafic d'influence, faux et usage de faux, malversations et mauvaise gestion, etc. Plusieurs représentants locaux ont été auditionnés, d'autres ont été jugés et condamnés pendant que plusieurs autres ont été administrativement suspendus de leurs fonctions en attendant que la justice tranche leurs cas respectifs. Le P/APC de Mers El Kébir, en compagnie de trois autres élus, ont été placés sous contrôle judiciaire après qu'ils aient été auditionnés par le juge d'instruction de la première chambre près le tribunal d'Oran. D'autres élus de la même commune seront, eux aussi, entendus demain par le même juge.