ils traitent des années de sang et de feu, celles du terrorisme des années quatre-vingt-dix. La bibliographie qui témoigne de la guerre de Libération nationale ne cesse d'être enrichie régulièrement par de nouveaux livres. Cette fois-ci, ce sont les éditions «La Pensée», de Tizi Ouzou, qui viennent de publier, en même temps, deux livres sur le parcours du colonel Mohand Oulhadj, chef de la Wilaya III historique. C'est Mohand Arkat, le directeur de cette prolifique maison d'édition qui nous a livré cette information en nous précisant que les deux ouvrages seront disponibles au stand de «La Pensée» au Salon international du livre d'Alger qui se tiendra à partir du 25 octobre prochain à la Safex. Le directeur de la même maison d'édition nous a précisé que l'un des deux livres a été écrit par le fils du colonel Mohand Oulhadj, voulant faire ainsi d'une pierre deux coups. D'abord, rendre hommage à son père qui a été un héros exceptionnel de la guerre d'Algérie ayant succédé au légendaire colonel Amirouche Ait Hamouda. En même temps, le fils de Mohand Oulhadj, à savoir Akli Mohand Saïd, en publiant «Si Mohand Saïd raconte Amghar» a voulu apporter un témoignage vivant du rôle qui a été joué par son père lors de la guerre d'indépendance. A l'occasion de la rentrée littéraire, qui coincide en Algérie avec la tenue du Salon international du livre d'Alger, la maison d'édition «La Pensée» publié simultanément des dizaines de nouveautés, tous genres confondus, ajoute son directeur Mohand Arkat. Ainsi, au volet des essais politique, les éditions de «La Pensée» publient ces jours-ci un livre-entretiens avec l'un des plus anciens militants de la cause berbère, en l'occurrence, Rachid Ali-Yahia. Le livre est co-écrit par Kamel Ahmane et Mohand Amara. Un témoignage poignant sur les étapes décisives du combat identitaire amazigh en Algérie, mené depuis la fin des années quarante et dont Rachid Ali Yahia a été l'un des pionniers, faut-il le rappeler. Par ailleurs, la maison d'édition «La Pensée» a édité aussi un recueil de textes, coordonné par Allas Di Tleli, pseudonyme d'un auteur de la wilaya de Tizi Ouzou, ayant déjà publié un recueil de poésies il y a quelques années. Le livre est intitulé «Katia Bengana, la lycéenne qui a nargué l'islamisme». Le livre, comme son titre l'indique, est un hommage à Katia Bengana, lycéenne assassinée par les terroristes pour avoir refusé de porter le voile islamique. «Les gardiennes du feu» est le titre d'un roman de l'auteure Baya Hachi, publié ces jours-ci par le même éditeur tizi ouzéen. «Au royaume de l'aveugle» est également un autre livre dans la catégorie, celle du roman, de l'auteur Hamdani Mokrane qui va paraître aux éditions «La Pensée» ainsi que «Qui se souvient la nuit» de l'auteur Arab Ahmime. Ce roman traite des années de sang et de feu, celle du terrorisme des années quatre-vingt-dix, précise Mohand Arkat, le directeur des éditions «La Pensée». La même maison d'édition publie un recueil de poésies de Saïd Fellag intitulé «Taheloutif» ainsi qu'une collection de livres classiques que les responsables de «la pensée» ont jugés intéressants de mettre de nouveau sur le marché. Mohand Arkat nous a précisé que la liste des nouveautés est encore longue En effet pas moins de huit autres livres sont actuellement sous presse et ils seront vendus pour la première fois au Sila. Un événement que la maison d'édition «La Pensée» n'a raté qu'une seule fois depuis 2008. Notre interlocuteur précise que malgré toutes les difficultés qu'il rencontre, en tant qu'éditeur de livres, il demeure persévérant car ce métier du livre, il l'exerce avec passion, lui qui est aussi auteur de pas moins de trois romans écrits en langue amazighe et édités ces dernières années. Il s'agit de «Abrid n tala», «Tiwizi» et «Tamaghra di tadart». «Pour persévérer dans le métier d'éditeur de livres, il faut savoir ne pas s'attarder sur les insuffisances et ne pas tenir compte des inconvénients», nous confie Mohand Arkat qui apporte ces jours-ci les dernières retouches aux préparatifs de sa participation au Sila. Un rendez-vous qu'il ne peut, pas désormais, plus rater. C'est ce qu'il affirme en guise de conclusion.