Conférence de presse annonciatrice de l'événement Le Saafi 2018 verra la participation de plusieurs responsables et spécialistes venant de pays étrangers, à l'instar du Maroc, du Sénégal, des Emirats arabes unis et de l'Arabie saoudite. Le premier symposium algérien sur l'assurance et la finance islamique (Saafi) devant se dérouler les 24 et 25 novembre prochain au Palais de la culture à Alger, s'annonce grandiose. C'est ce qui ressort en tout cas de la conférence de presse annonciatrice de l'événement organisée hier à Alger. Selon Ezzedine Ghlamallah, président du cabinet Saafi, ledit symposium sera un véritable carrefour des professionnels du secteur bancaire et assurantiel, particulièrement dans son segment de la finance islamique. «Saafi 2018 se veut ainsi une opportunité exceptionnelle d'expertise et de compétence au profit de l'ensemble des acteurs du système financier algérien: les institutions et les professionnels», dira le conférencier. «Le Saafi 2018 verra la participation de plusieurs responsables et spécialistes venant de pays étrangers à l'instar du Maroc, du Sénégal, des Emirats arabes unis et de l'Arabie saoudite, etc.», fera savoir Ghlamallah. Le premier symposium sur l'assurance et la finance islamique, qui se tiendra sous le parrainage du Haut conseil islamique (HCI) se déroulera, précise l'orateur, dans deux espaces: l'espace auditorium qui abritera les conférences-débats et l'espace grande salle qui sera réservé aux sponsors(banques, compagnies d'assurances et autres établissements financiers). «Les conférences-débats qui se dérouleront durant le Saafi auront une particularité: elles ambitionneront la proposition de solutions au gouvernement», a fait remarquer le président du cabinet Saafi 2018. Intervenant au cours de la conférence, Mohamed Boudjelal, universitaire et membre du HCI, a indiqué que l'idée de l'organisation du Saafi est dictée à la fois par la volonté de l'Etat algérien quant à l'adoption de la finance islamique et par le succès que la finance islamique est en train de connaître à travers le monde. «La finance conventionnelle a montré ses limites. Mieux encore, elle est la principale raison de la déstabilisation que connaît le monde», fera observer le professeur. Répondant par ailleurs à la question de savoir si les Algériens sont assez informés sur la finance islamique, Mohamed Boudjelal a noté qu'il faut un début à tout. «La finance islamique est déjà assez connue en Algérie. Il y a d'ores et déjà, deux banques islamiques et une compagnie d'assurances», a-t-il rappelé. La principale différence entre la finance islamique et la finance conventionnelle selon le membre du HCI, est dans le fait que la finance islamique épargne au client de manière générale, la faillite. «La finance islamique partage les gains et les pertes», note-t-il. Intervenant pour sa part, le directeur général d'Essalam Banque Algérie, Nacer Haider, a indiqué que la finance islamique est de plus en plus prisée par les clients. Les produits de la banque islamique sont chers parce que le client est immunisé. Il est accompagné par la banque sur le long terme», a-t-il expliqué. Le DG d'Essalam Banque a saisi par ailleurs, l'occasion pour appeler les autorités compétentes à promulguer le cadre juridique nécessaire au développement de la finance islamique. Répondant de son côté à la question de savoir si la finance islamique ne pourrait pas constituer un frein aux investisseurs étrangers, Ezzedine Ghlamallah a affirmé que c'est le contraire. «Nous avons beaucoup de pays qui sollicitent justement des investissements dans le cadre de la finance islamique», déclare-t-il. De plus, fera observer Ghlamallah, la finance classique sera toujours là pour ceux qui la demandent. Le directeur général de la compagnie d'assurance Trust Algeria, Abdelhakim Hadjou, a déclaré pour sa part que la finance islamique favorise le segment des assurances.